Rêveries et pensées
Le passé est si lourd ce soir
J’ai regardé cent fois partir
Le train de mes souvenirs
J’en connais la destination
Son terminus s’appelle horizon.
Il s’arrête au bout du quai
Quand les rails deviennent sable
Et verse mon passé dans la mer
Puis allégé d’avoir posé mon bagage
Il repart, insatiable, il vient aux nouvelles.
Cent fois j’ai voulu l’arrêter,
Je le promets,
La lune est témoin de ces larmes versées
A mesure que je murmurais le nom de mes absents,
Et les accrochais à ses cheveux d’argents.
Je lui dis également le soleil de Vendée
Mes rires et peines d’enfant,
Mes bêtises et folies en un même paquet
Mes jouets et mes regrets aussi.
Le suppliant de me laisser avec eux,
Je lui confiais mes souvenirs en pagaille
Et lui racontais même
Les souvenirs que je n’ai pas.
Hélas, il est parti cent fois
Dans un éclat de rail
Oh ! comme cela fait mal
…
Le passé est si lourd ce soir.
Thalie J.
27/11/2018
Vie de rêve
Rêve
Le rêve, posé sur un nuage,
Est parti vers d'autres paysages
Il franchit les mers et les montagnes
Se perd dans les forêts, se ballade.
Lorsqu'à la fin de son voyage
Il descendra de son nuage
Dans ton sommeil se nichera
Et pour se reposer, il se confiera.
…
Le rêve posé sur ton visage
se repose enfin,
Car de tous ses voyages
Tu es le dernier.
Il n’est pas triste pour autant
Car ne dit-on pas avec raison
Que l’on garde le meilleur pour la fin
Alors si le rêve se repose près de toi
C’est qu’il s’y trouve bien.
Thalie J.
Janvier 2017 mars 2018
Ta photo, papa
La photo a vieilli, elle se plie sous le poids
Des regards posés cherchant le souvenir
D'une histoire passée qui ne reviendra pas.
Elle passe tout son temps dans des tiroirs
Où ne l'épargne pas la marque des ans
Qui cornent ses côtés et la marquent de noir.
Ton image doucement fond dans l'oubli
Cette muette agonie masque un à un
Les traits de ton visage toujours chéri.
Ton regard se meurt en un flou incertain
Mais reste en mon cœur, comme dans un jardin,
La chaleur de ton amour papa je n'oublie rien.
Thalie J.
1er février 2018
Dernière rose avant l'hiver
La rose est si jolie
Qu'elle pose sur nos cœurs
Une douce chaleur
Lors que l'hiver frémit.
Elle sera superbe
En nos souvenirs
Cette reine qui parait
Quand l'Automne arrive.
Thalie J.
octobre 2018
Souvenir d'avenir
Te souviens-tu, oh ! Mon amour,
Le chemin que nous prendrons demain ?
Il est boisé sur un côté, celui qui borde la rivière
Mais sera libre à l'opposé, là où voleront nos prières.
Ses pierres blanches nous feront tanguer
Et seule ta main dans la mienne rétablit
Notre démarche, permettant que demain passé
Devienne hier et que continue notre vie.
Mais te souviens-tu aussi des nuits étoilées
Que nous regarderons sans fin.
Lorsque la jeunesse achevée,
Nous aborderons la vieillesse.
Maintenant mon chéri, regarde l'horizon
C'est une ligne solide où se trouvent
Souvenirs et présents qui se regroupent,
Simplement reliés par l'avenir et ses promesses.
Te souviens-tu, oh ! Mon cœur,
Des soirées qui nous restent
Pour vivre encore les bonheurs
Que dans son amour Dieu nous laisse.
Thalie J.
22 février 2018
Pour l'inconnu d'aujourd'hui
Lorsque je me suis éveillée,
Du sommeil plein mon esprit,
Une fois levée, je me suis dit :
De toutes les aventures de cette journée,
Il en est une qui me ravit.
Je suis contente ! Tellement !
Ce jour est quoiqu’il arrive plaisant
En ce qu’il nous fait nous rencontrer
Au coin d’une rue, dans un café,
Qui sait ? L’avenir est si secret.
Thalie J.
1999 – 2018
Souvenir d'un voyage SNCF le 14 Juin 2018
Quand le temps se fait long, que le train se fait lent... je m'occupe comme je peux :
J'ai vu au bord de la voie,
De l'autre côté de la vitre
Un animal étrange qui me regardait.
Il était immobile comme un point d'interrogation
Attendant je ne sais quoi ;
Un évènement insolite quelque chose d'inhabituel, d'extraordinaire.
Il patientait figé en une posture d'alerte... mais parfaitement immobile.
Je le vis donc et m'étonnais car à notre approche, certes tranquille, il aurait dû fuir. Mais non il attendait sage comme un point d'interrogation posé là ... attendant une réponse à son visible ennui.
Je l'ai perdu de vue lorsque le train est reparti. Je pense qu'il est toujours dans ce coin de France où les vaches ne voient plus guère de trains trop occupés qu'ils sont à faire la grève.
J'ai vu au bord de la voie
Un animal étrange
Il me regardait à travers la vitre
Le temps est passé les kilomètres aussi.
Il ressemblait, je crois
À une vieille branche.
Thalie J.
14 juin 1998
Espoir amoureux
J’ai hâte de vous voir, en cette fin d’automne,
Le vent souffle et les arbres gémissent doucement
Le jour s’en va au loin, verse encore quelques larmes
Qui scintillent puis s’éteignent lorsque paraît le soir.
J’ai hâte de vous voir, j’entends, les cloches sonnent,
Souvenirs d’heures vécues il y a bien longtemps,
Elles promettent une aurore à la nuit qui dévore
Les lumières et les ombres, parfois jusqu’aux étoiles.
J’ai hâte de vous voir, mais il me faut attendre,
Qu’enfin tournent les heures, et que passent les jours
Que le hasard taquin outil du temps qui court
Fasse que nos chemins se croisent un bref moment.
J’ai hâte de vous voir mais vous reconnaitrai-je ?
En cette fin d’automne, les arbres se dénudent
A mesure que les hommes se cachent sous des frusques
Les yeux au ras du sol, je ne vous verrai pas.
J’ai hâte de vous voir mais il me faut attendre
Que la nature s’éveille et reprenne ses droits
Pour croiser des regards, partager des sourires
Trouver au milieu d’eux, le vôtre auquel j’aspire.
Thalie J.
14/11/2018
Entre lune et soleil
Entre lune et soleil, le rêve s’inquiète de sa fin prochaine.
Il s’agite, devient confus et bouscule l’instant
C’est pourquoi il devient délirant.
Quand la lune s’estompe que le soleil paraît
Le rêve dans l’ombre tente une dernière sortie
Mais plonge dans le chaos... il est fini.
Devant la toile, quand la fin est proche
Que mettre au-dessus des montagnes enneigées,
Qui de la lune ou de soleil doit être présent
Et flotter dans le bleu outremer ?
La décision est prise sur d’un coup de couteau
Les deux, côte à côte, trôneront dans le ciel.
Thalie 27/04/18
Peinture petite avec deux astres

Ecoute moi
Tu me parles voyages, je te réponds horizons
Ils est parfois plus sage de rêver à la maison.
Le fil de la jeunesse est ténu
Et soudain elle n'est plus.
Ce n'est pas la sagesse
Qui reste quand vient le soir.
Les rides portent nos fautes
Et notre manque d'espoir.
Quand tu parles voyages, je pense illusion
Il est tellement plus sage de rêver à la maison
Mais tu veux que je vienne
Accompagner tes jours
Lorsque tu traînes
Ta fatigue et mon amour.
Avec toi dans la rue,
Les jours sont plus courts.
Et je parle de calme mais tu ne m'entends pas
De bonheur, pas des vagues qui se meurent là-bas.
Écoute moi juste une fois te dire combien c'est beau... ici.... chez moi
Notre horizon est là, à portée de nos mains
Chacun de ses points nous racontent.
Notre passé et notre futur s'entremêlent
Pour dire combien l'on s'aime et que notre amour est sans fin.
Reste près de moi ce soir, c'est celui de notre vie
Et pour lutter contre le noir, il nous faut unis.
Tu es si beau près de moi à la lumière des étoiles
Seules témoins de ces voyages que nous ne ferons pas.
Écoute moi juste une fois te dire combien c'est beau... ici.... avec toi.
Thalie J.
21 février 2018
De l'univers à la rosée
Pour tenir dans l’univers,
Les planètes se hérissent, dressant des montagnes pour tenir entre les étoiles
Accrochent leurs sommets aux nuages qui passent,
Pendant que nous, si petits, si fugaces, gravissons ces montagnes
Pour atteindre les étoiles.
Pour tenir dans l’univers,
De notre minuscule hauteur envoyons toutes nos questions aux étoiles
Ne leur épargnant ni rêve, ni regret,
Pendant que là-haut, elles scintillent
Pour éclairer nos soirs.
Pour tenir dans l’univers,
Lourdes de toutes nos choses qu’il leur faut porter,
Elles s’accrochent dans l’espace
Et se penchent sur notre tête
Pour apaiser nos cauchemars.
Pour en témoigner l’univers
Dispose au creux de la nature, lorsque le jour s’éveille,
Une fine couche d’étoiles,
Nous l’appelons rosée,
Elle scintille puis disparaît.
Thalie J.
03/10/2018
La Bretagne - souvenir de vacances
La côte s'étend vierge de toute trace,
La marée fit son œuvre en nettoyant la place
Flottent des ombres entre les vagues.
La nuit a emporté nos rêves au petit matin
Pourtant nous les serrions si fort en nos mains
Trop tard ils sont partis mais nous restent la mer et son refrain.
Le soleil se cache et les nuages nombreux
Colorent les vagues de mélancolie.
L'on peut y voir le vert sombre des oliviers, le bleu hésitant entre vert et gris,
Parfois lorsqu'un rayon traverse la couette de pluie
La mer se pare d'étoiles mouvantes
Dont les éclats si jolis nous enchantent.
La musique aussi en ce matin de mars
Plaît à notre cœur caressé par les vagues.
Lorsque l'écume disparait en un blanc aurevoir
S'achèvent nos regrets et naissent nos espoirs.
Aussi… au pied des monts de l'Auvergne retrouvée,
Cette nuit dans mes mains j'ai serré
Un rêve de sable et de vent, de vagues et d'écume.
Thalie J.
28 mars 2018
Au revoir
Eté, pars au loin juché sur les nuages
L'automne s'agite impatient de prendre ta place
Il envoie ses enfants ocres et rouges
Pour colorer tes blonds et tes verts.
Les sapins soupirent de joie
A mesure que les feuilles vermeillent
Et meurent sur le sol froid.
Ils seront les seuls maîtres de l'hiver
Les feuillus nus et les pins verts,
Les jardins endormis sous le givre et la neige.
La faible résistance de l'été
Permet encore chaleur et douceur.
Mais la nuit se fait froide et le matin humide
Laisse peu de place à son ardeur fébrile.
Passent les nuages et brillent les éclairs
Ta voix étonne encore mais la pluie clapote, monotone
Ta voix résonne encore mais la pluie refroidit
La faune et la flore et les hommes aussi.
12 novembre 2018
Thalie J.