Rêveries et pensées
Voeux pour l'an de grâce 2021
Il y a un an, nous nous souhaitions
Une année débordante de joies et de bonheur
Une année dont le centre serait un bouquet de fleurs
Une année plus étoilée qu'une constellation.
Mais 2020 ne fut pas à la hauteur, loin s'en faut,
Des espérances formulées et des vœux échangés.
Un virus dangereux s'est invité dans le bouquet
Et les fleurs espérées sont tombées de haut.
Aujourd'hui que faire ?
Après mure réflexion, je recommence !
Je ne peux me résoudre à taire pour l’année 2021
Au moment où le nombre des années avance
Mes vœux les meilleurs et vous les envoie en un long serpentin :
santé
allégresse,
liesse
idylle
douceur
obligeance
bien-être
bonheur
gaieté
plaisir
satisfaction
rencontres
échanges
rires
chansons
films
sourires
théâtre
opéra
sérénité
amour
amitié
partages
expositions
ballades....
Et puisqu'il faut toujours prêcher pour sa paroisse... des lectures ... oui mais... poétiques!
Que 2021 vous soit donc tout cela
Bien amicalement, affectueusement et joyeusement !
Thalie J.
La feuille
Verte
Malgré l'hiver qui tombe des nuages gris
S'enroule autour des pâles rayons du soleil
Perçant des nuages de moins en moins épars
Dans un ciel que l'automne en fuite laisse vide.
Tendre
Toujours, malgré la nature qui, ayant horreur du vide,
Remplit le ciel d'un blanc un peu sale
De son haleine de givre provoque des frissons
Pour voir le nez rougi des passants hâtifs.
Unique
Vestige de la flore en sa jeunesse
Oubli ou paresse d'un bourgeon dont l'éclosion
Ressemble à un trait d'union
Entre le printemps passé et à venir,
Petite
Certes, mais opiniâtre, bravement
Oscille sur la branche nue
Entre promesse et souvenir
Mais elle amène à chaque regard
Un sourire sous le nez rougi des passants hâtifs.
Thalie J
03/12/2020
Hommage à l'automne
Croquer à pleines dents, dans l’Automne
Qui nous offre tant de douces couleurs
Qui met sur nos tables tant de saveurs
Et en profite pour narguer l’été qui nous abandonne.
Craquer à chaque pas une feuille dont l’Automne
Tapisse les chemins d’étranges senteurs
Mêlant l’humidité du sol à la sécheresse des pleurs
Que les arbres en se dénudant nous offrent.
Frôler dans les rues les premiers frimas
Que nous montrent les manteaux et chapeaux
Avant même que ne s’écrivent nos mots
En des volutes qui précèdent nos pas.
Et toujours, sur le marché boire de l’automne
Les formes allongées en de belles rangées
De fruits et légumes riant à couleur déployée,
Célébrant cette belle saison qui chatonne.
Pourquoi se projeter dans l’avenir froid
Que nous promet l’hiver qui attend son heure ?
Laissons-le à la porte et puisons à l’humeur
De l’Automne légèrement frivole et plein de joie !
Thalie J.
22/11/2020
Avant qu'aujourd'hui ne commence
J'ouvre la fenêtre sur la ville,
Pour disperser du sommeil les restes
Et contemple le vent gracile
Qui s'amuse avec mes rêves.
Il est doux et léger ce matin,
Entre dans la chambre sans un bruit,
Picore, ici et là, l'air de rien
Un bâillement, une rêverie.
Puis il repart pour s'occuper,
D'une feuille qui semble hésiter
Entre le ciel et la terre pour se poser
Et succomber par manque d'été.
Un nuage dans le ciel gris
S'approche du balcon
Il s'y pose sans un bruit
Las ! ce n'est qu'un pigeon.
Puisque le vent est parti
Comme un voleur, discrètement,
Avec les restes de ma nuit,
Je ferme la fenêtre doucement…
Avant qu'aujourd'hui ne commence.
Thalie J.
16 novembre 2020
jour 2 du 2ème confinement : L'utilité du vent
Le jour numéro deux s'appelle samedi
N'est en rien comparable à un jour normal.
Il amorce le week-end sans qu'il nous soit permis
De vaquer inconscients du virus qui plane.
La fenêtre regarde le dedans, le dehors
Et je vois bien que même les choses s'interrogent ;
Pourquoi donc dans les rues n'y a t il plus personne
alors que dans les murs les gens pleurent sur leur sort ?
Las c'est qu'ils ne savent pas, petits ou grands objets
qu'il y a ici-bas un terrible danger à sortir pour flâner
Car le virus rôde et veut nous emporter
Couper notre souffle et nous faire tousser.
Alors je vous propose de vous évader,
Ouvrez donc les fenêtres et laissez-vous bercer
Le vent est un peu frais mais si vous l'écoutez
Il vous racontera ses voyages passés.
Thalie J
Heure : entre 00 et 24.
Lieu : dedans.
1er jour du nouveau confinement
Il ne faut pas :
Se fier au temps, il passe et de plus en plus vite.
Regarder le jour, il va sa vie et soudain décline.
Tout confier à la nuit, gloutonne elle avale tout,
S’appuyer sur l’instant, il peut être bancal
S’enorgueillir d’être car nous n’y sommes pour rien.
Mais :
S’arrêter de temps de temps pour le voir passer
Saluer chaque jour si court ou si long soit-il,
Plonger dans la nuit qui veille sur notre sommeil
Profiter de l’instant tant qu’il est présent
Rendre grâce d’être car nous n’y sommes pour rien.
Et :
Souhaiter à tous, connus ou inconnus
Malgré ce confinement déjà vécu
Des myriades d’instants de joie
Voilà mes vœux pour tous et particulièrement pour toi.
Jour 1 du re-confinement
Lieu incertain
Heure sans importance.
Thalie J.
30/10/2020
La beauté du monde est sans limite
La beauté du monde est sans limite !
Chaque plaine, chaque montagne
Chaque cours d’eau furieux ou calme
La célèbre, en souligne les rondeurs,
La chante à travers les feuillages
D’arbres caressés par un vent joueur.
Alors, s'il s’arrête, le rêveur verse des larmes
Qui viennent se poser sur un tapis de fleurs
Silencieux et respectueux hommage
Que reprend, le murmure des feuilles,
Et l’eau qui coule sans se lasser.
Instant volé à la folie de la vie,
Nous percevons
Ce que nos yeux ne peuvent voir,
Limités par l’horizon du quotidien,
Notre âme quand vient le soir
S’y promène jusqu’au matin.
Thalie J.
6 octobre 2020
Premier matin à Vannes
A l’autre bout du ciel, l’univers est fragile,
De peur de disparaître, ses étoiles scintillent,
Leur trop faible lueur s’accroche dans les arbres
Cligne timidement, à peine peut-on les voir.
Insatiables nos yeux recherchent la beauté
Parcourent l’horizon à la nuit emmêlé
S’y reposent tandis que s’agitent nos rêves
Qu’un rayon lune a tiré du sommeil.
Le temps a passé, la lumière prend place
A peine levée, déjà elle efface
Les lueurs et les ombres de la nuit
Le jour paraît alors et nos les rêves le fuient.
Le café brûlant lâche ses volutes éphémères
Son odeur entêtante se fond dans l’atmosphère
Le beurre fond mollement sur la tartine toastée
Le matin dévoile doucement les cartons empilés.
Dans la brume marine, je vois les bateaux
Qui dessinent au loin une barrière fragile
Dans le ciel gris pour maintenir au plus haut
Les nuages du bout de leurs mâts graciles.
Thalie J.
29 octobre 2020
Visites impromptues
Aujourd’hui, par trois fois, j’ai reçu la visite
D’un petit compagnon si curieux et timide
Qu’il passe sans un bruit et ne s’attarde pas.
Toujours très affairé, il s’active avec grâce
De sa jolie frimousse, il hume dans l’espace
Un parfum si subtil que je ne le sens pas.
Son pelage élégant participe au plaisir
De le voir arpenter les murets et barrières
Séparations ténues pour que les hommes vivent
Lui court, s’arrête puis saute ignorant ces frontières.
C’est un plaisir sans fin que de le voir ainsi
Arpenter mon jardin grignoter sur les arbres
Ou en gratter l’écorce. Hélas il passe vite
Et ne prévient jamais de son prochain passage !
Nous étions à deux pas de discuter un peu
Mais toujours s’immisçait dans cet instant fragile
Un merle moins timide. Alors sans un adieu,
L’écureuil me quittait d’une simple voltige.
Visites matinales au combien appréciées
Dont les brusques départs m’ont laissée sur ma faim
Je me demande encore, une fois la nuit tombée
Quel parfum délicat embaume mon jardin ?
Thalie J.
23/09/2020
Histoire d'automne
L’espoir est notre maître et son arme ; la joie
Le cœur aux aguets, l’œil bien ouvert
Ramasse chaque jour ton lot de joies.
Un sourire qui passe, un oiseau qui chante
Lorsque le nuage souffle et entraîne le vent
La nature frémit, les arbres sont contents.
La flamme au fond de toi balance elle-aussi
Au rythme du nuage au rythme de ta vie.
La morosité est le bourdon.
Le soleil a disparu
Mais la lune n’est pas venue
Le ciel, la terre et le Puy-de-Dôme sombrent
Le bourdon rôde et bourdonne
N’y fais pas attention !
Sa danse monotone
N’est que poison.
Aujourd’hui tombe le ciel
Dans des tourbillons de vent,
Mais la joie reste éternelle
Cueille là à chaque instant.
Le temps s’écoule simplement
La route est longue sous un ciel bas
Le bourdon rôde déci-delà.
La journée éteinte nous allons dîner
C’est une contrainte douce pour le palais.
Le temps se fait plus court.
La mélancolie de l’automne
Convient à nos cœurs que l’été abandonne.
Les fleurs sous le soleil frissonnent
Tandis que les abeilles s’endorment.
Et les paupières lourdes du jour
Tombent plus rapidement…
Le temps se fait court.
La mélancolie de l’automne
Se pare de couleurs chaudes
A mesure que le vent se renforce
Et que flétrissent les roses.
Les feuilles tombent alors
Et tapissent le sol
Le temps se fait nu.
L’automne exhale son parfum
Nous succombons à son venin.
La joie se propage comme elle veut
Il fait chaud dans cette musique
Malgré une tonalité un peu triste
Il fait bon l’écouter.
Elle diffuse des vagues de douceurs
Au gré de ces voix masculines
Si graves qu’elles semblent sortir de la terre
Il fait chaud dans ces chansons
L’automne avance et fraîchit
Mais la chaleur s'accroît à mesure que se développe la mélodie.
Plusieurs heures plus loin
Le bourdon rôde encore une fois
Résiste donc, ne cède pas.
La nuit qui tombe mange la ville
Le Puy-de-Dôme n’existe pas.
Tout n’est que leurre et tromperie
Le jour se meurt … oui mais sans bruit.
Le bourdon rôde sans se lasser
Il va cogner et puis entrer.
Résister n’est que chimère
Le monde s’éteint comme le soleil
La nuit absorbe toute lumière.
Le bourdon entre dans le cœur
En un instant y plante une fleur
Elle a un nom bien joli
Elle se nomme mélancolie.
Mais que fait donc le Puy-de-Dôme pendant ce temps ?
Le volcan semble dormir mais en réalité, regarde les trains passer
S’éloigner de cette terre rude et belle
Ils finissent tous par ressembler à un trait,
Une ligne glissante pour finir en point
Le point final, celui qui termine tout, le poème, le jour, la vie.
Thalie J.
22 septembre 2020
Le petit bonheur et moi
Ce matin un bonheur
Se promenait dans la rue
Je le voyais voler ici et là.
Un rayon de soleil le portait
Quand il reprenait son souffle.
Nous nous sommes croisés de bonne heure,
Je marchais dans la rue
Sans but, je suivis ici et là
Le rayon de soleil me poussait
Quand je manquais de souffle.
Finalement sans un heurt
Il atterrit sur mon pull
Et contre moi se niche.
Le rayon l'ayant oublié
Nous allons souffle contre souffle...
...Le petit bonheur et moi.
Alors, je vous en envoie
Un souffle ou deux
Pour votre jour soit heureux.
Thalie J.
9 septembre 2020
Qu'importe ...
Que partent dans le vent les feuilles malhabiles
Hésitantes entre le ciel et la terre,
Pour mourir.
Que meurent dans un crissement les pétales graciles,
Tristes souvenirs de beautés éphémères,
Puisqu'il faut mourir.
Que vivent dans le ciel les nuages hostiles
Qui crachent, le chaud et le froid, sur notre pauvre terre,
Pour la meurtrir.
Qu'enfin disparaissent les montagnes immobiles
Et s'arrête le mouvement des mers
Pour tout finir.
Le monde pleurera et se lamentera. Puis ses larmes taries,
Entrera en silence dans l'attente du miracle.
Et le Ciel devant cet ardent désir ne refusera pas ...
...L'éternité à ceux qui s'aiment ici bas.
Thalie J.
mardi 7 juillet 2020
Qu'importe ...
Que partent dans le vent les feuilles malhabiles
Hésitantes entre le ciel et la terre,
Pour mourir.
Que meurent dans un crissement les pétales graciles,
Tristes souvenirs de beautés éphémères,
Puisqu'il faut mourir.
Que vivent dans le ciel les nuages hostiles
Qui crachent, le chaud et le froid, sur notre pauvre terre,
Pour la meurtrir.
Qu'enfin disparaissent les montagnes immobiles
Et s'arrête le mouvement des mers
Pour tout finir.
Le monde pleurera et se lamentera. Puis ses larmes taries,
Entrera en silence dans l'attente du miracle.
Et le Ciel devant cet ardent désir ne refusera pas ...
...L'éternité à ceux qui s'aiment ici bas.
Thalie J.
mardi 7 juillet 2020
Chaleur
Le soleil est épais à l'horizon
Le jour sera chaud c'est de saison.
Pas un bruit ne vient troubler
La chaleur qui tombe sans tarder.
L'été parfois s'essaie au silence
Comme l'hiver quand on y pense ;
Lorsqu'il floconne sans un bruit
Et que la terre blanchit.
Cet astre qui est le nôtre,
Privatisé en quelque sorte
Apporte le lourd silence
De ses rayons qui dansent.
Un millier d’akènes profitant de la lumière
Flottent avec ivresse sur les ailes
Du soleil, pour se poser sur la terre,
Chez nous en un lit de poussière.
La fraîcheur s'en est allée
À l'autre bout de l'été
Elle annoncera l'automne
Avant que l'hiver ne floconne.
Le soleil est épais à l'horizon
Vite, rentrons dans nos maisons
Comme nous le ferons
Quand reviendront les flocons.
Après un été bien chaud : nouvelle idée de strophe :
Mais aujourd’hui point de frissons,
Le soleil est épais à l’horizon
Ses rayons cognent comme des bâtons
Vite rentrons dans nos maisons !
4 juillet 202
Thaliej
Jour 34 du confinement - Un souvenir, un rêve
Le temps d’un souvenir, celui d’un bon moment
Lorsque les jours filaient plus vite que le vent
Il s’agit d’un week-end, il y a peu de temps,
Une fin de semaine, ante confinement.
De ces jours reculés, enfouis dans ma mémoire,
Me viennent des images pour certaines un peu floues,
D’autres plus précises de pauses dinatoires,
J’appelle les premières, avec elles je joue.
Le ciel légèrement s’unifiait à la mer
Y puisant un bleu doux alors qu’une accalmie
Faisait voler les mouettes dans un soleil précaire
Dont les rayons timides tentaient une sortie.
Le vent jouait de tout, décoiffant nos cheveux
L’écume sur la grève égayait l’onde sombre
Le ciel se faisait doux et nous rendait heureux.
Ce souvenir revient à la clarté du soir,
Quand s’étire le jour et s’allongent les ombres,
Il devient rêve clair quand la nuit devient noire.
Thalie J.
20/4/2020
Jour 34 du confinement - Un souvenir, un rêve
Le temps d’un souvenir, celui d’un bon moment
Lorsque les jours filaient plus vite que le vent
Il s’agit d’un week-end, il y a peu de temps,
Une fin de semaine, ante confinement.
De ces jours reculés, enfouis dans ma mémoire,
Me viennent des images pour certaines un peu floues,
D’autres plus précises de pauses dinatoires,
J’appelle les premières, avec elles je joue.
Le ciel légèrement s’unifiait à la mer
Y puisant un bleu doux alors qu’une accalmie
Faisait voler les mouettes dans un soleil précaire
Dont les rayons timides tentaient une sortie.
Le vent jouait de tout, décoiffant nos cheveux
L’écume sur la grève égayait l’onde sombre
Le ciel se faisait doux et nous rendait heureux.
Ce souvenir revient à la clarté du soir,
Quand s’étire le jour et s’allongent les ombres,
Il devient rêve clair quand la nuit devient noire.
Thalie J.
20/4/2020
Jour 29 du confinement - Il n'y a rien à dire
Oh ! rage, Oh ! désespoir,
Oh ! Covid ennemi,
N'avons-nous donc vécu
Que pour cette pandémie
Qui pousse à reporter
La joie des retrouvailles
Remettre les dîners
A une lointaine date ?
Las il nous faut encore
Remporter la victoire
Et pour cela livrer
Encor plus de batailles !
Chaque soir je regarde
A la télévision,
Espérant l’accalmie
Mais dans les émissions
Sur cette pandémie :
Pas l'ombre d'un présage
Pas le plus petit signe
D'un retour des agapes
Nous sommes confinés
Et nous le resterons
Au moins jusqu'au 11 mai !
Oh ! joie Oh ! téléphone
Toi qui es si portable
Tu es indispensable
Pour envoyer au monde
Des messages d'amitié
De joyeux traits d'humour
Plus ou moins amusants
Agrémentés toute fois
D’émoticônes riants.
Encore quatre semaines
Alors nous sortirons
Les smileys quant à eux
Enfin se reposeront !
Thalie J.
14 avril 2020
Jour 21 du confinement - Petite visite impromptue
C’est un printemps charmant qui s’annonce,
Encore frisquet, le beau temps ne tient qu’à un fil
Fil dont il faut se couvrir, nous sommes en avril.
Pour en profiter, voir le soleil régner dans le ciel,
Il nous faut sortir mais pas n’importe comment
Mais pas longtemps, nous sommes en confinement.
Dans la poche de droite, mon autorisation,
Dans la poche de gauche, ma pièce d’identité
Je vais pendant une heure aller me promener,
A moins d’un kilomètre de mon habitation.
Tout naturellement, mes pas m’emmènent
Vers cette petite place où coule la fontaine
Déjà je crois entendre le chant de l’eau claire
Qui se jette dans le vieux bac en pierre.
Tout naturellement, aussi, je tends l’oreille,
Avide de retrouver ce bruit charmant
Dont mon cœur murmure la ritournelle,
Lorsque le temps devient pesant.
Mais, J’ai dû me pincer pour le croire,
La place déserte, de monde, était noire !
DEUX personnes parlaient à une distance
Respectable de bienséance.
Tranquillement je m’approchais
Espérant que ces gens se pousseraient
Parce qu’enfin, confinement oblige !
J’ai eu raison, deux pas les ont faits fuir.
Et c’est une fontaine, sous un soleil radieux
Qui m’accueille et enrobe ma rêverie
D’une multitude de bruits joyeux
Dont je garde le souvenir pour l’avenir.
Thalie J.
Lundi 6 avril 2020
Jour 15 du confinement - Une respiration
Voici qu’un seul nuage bloquait notre regard.
La bise, avec tristesse accompagnée de neige,
Mettait un peu de vie s’échappant du nuage,
Puis mourrait sans un bruit à peine sur la terre.
Ces deux tristes journées ont-elles bien existé ?
Brouillés par l’atonie d’une humeur trop chagrine
Nos rêves s’arrêtaient bloqués à nos fenêtres
Rien ne s’aventurait sous le ciel bien trop gris.
Mais le vent a passé emportant le nuage
Et le temps a repris le fil de son voyage
Nous nous sommes endormis samedi 28 mars
Nous sommes éveillés, juste deux jours plus tard.
Aujourd’hui est bien là, même s’il pique un peu,
Etendu sous le ciel il scintille au soleil.
Je suis partie contente le vent dans les oreilles
Faire un tour dans la ville, en ce matin joyeux.
La porte refermée, je m’habille de plaisir
Seule comme il se doit, je pars me promener.
Je vais comme Perrette mais sans mon pot à lait,
D’un pas vif acheter… juste de quoi tenir.
Je ne me sens pas seule, avec mon caddie jaune
Unique compagnon, pendant cette ballade,
Nous croisons il est vrai, se donnant l’accolade
L’écureuil et le merle qui sur la ville trônent.
Las une heure a passée déjà il faut rentrer
Le caddie suit mes pas alourdit de denrées
Il traîne des deux roues, mais l’autorisation
Vient de se périmer, courons à la maison !
Thalie J.
21 avril 2020
Jour 9 du confinement - un doux réveil
Les volets entre-ouverts laissent passer la nuit
Le silence compact ne fait aucun bruit.
Les secondes s'écoulent formant une rivière
Puis un torrent furieux où se noient les ténèbres,
Le silence est opaque quand sonne le réveil
Il est vrai qu'aujourd'hui je voulus me lever
Avant le jour, pour voir la lune disparaître
Emportant avec elle toute l'obscurité.
Humblement le matin, laisse œuvrer la magie,
Fait taire le silence et s’éveiller le bruit
Le jour, timidement, se montre à l'horizon
Affiche le soleil rose comme un bonbon.
Aujourd'hui sera beau, sensible à mon hommage,
Il déploie peu à peu les rayons couleur miel
Caresse les mésanges et joue avec les merles
Qui brisent le silence et deviennent moins sages.
Il est six heures trente, la nuit meurt en silence
Je suis à ma fenêtre, est-ce donc folie,
De contempler l'aurore et d'en boire à l'envie
Le murmure du temps et sa mélancolie ?
Hélas de ce moment il ne reste plus rien
Le soleil est si haut ! La journée est si belle !
Mais le temps est si lent ! J'attends demain matin
Pour m'abreuver encore à l'aube et ses merveilles !
Thalie J.
25/03/2020
Jour 8 du confinement - comparaison
1962
Sept heure, le réveil s’agite bruyamment
Regarde dans le ciel, la nuit se pare de blanc,
Le jour tarde à paraître, le matin reste sombre
Derrière tes paupières, tu veux rester dans l'ombre.
Un geste de la main, efface le sommeil
Premier pas incertain sur l'étrange chemin
Composé de secondes en tout point pareilles
A celles de la veille ou à vivre demain.
Grâce à l'ORTF le temps passera vite
Et pendant l'interlude, la TSF diffuse...
Ce siècle est merveilleux, quand les ondes s'agitent
Le temps même inactif ne s’arrête plus !
Les années passent, quelques rides plus tard
Sept heure, le réveil fredonne une chanson
Regarde sur l'écran, le temps se fera beau,
Le jour déjà paru dans la télévision,
Impatient au réveil impose les infos.
Un geste de la main, efface les volets
Premier clic important de ce nouveau matin
Télécommande en main, le temps se veut serein,
Sans la moindre inquiétude ; tout est paramétré...
Le micro sur la table, le téléphone crépite
Et les réseaux sociaux papotent à qui mieux mieux,
Ce siècle est merveilleux, quand les ondes s'agitent,
Le temps même inactif relie les hommes entre eux.
Mais au bout d'une semaine de confinement
Sept heure, le réveil faiblement frémit,
Le p'tit déj. avalé, faut télé-travailler
Le déj. est bien venu, c'est long une journée
Le dîner boulotté, vite allons nous coucher.
Un geste de la main ne saurait effacer
Le désarroi causé par le confinement,
Certains vraiment s'ennuient les autres tout autant...
Les médias réunis ne sauraient remplacer :
La tête du passant, croisé sur le trottoir,
Le râle du mécontent, les bruits dans le village
La foule des grands jours, les restaurants bondés
Le repos de la nuit quand le monde est couché.
....
Thalie J.
24 mars 2020
Jour 4 du confinement, l'importance retrouvée du petit-déjeuner
Voici une période dont la première qualité
Est de remettre au gout du jour le petit-déjeuner
Premier moment de la journée, pensez à ce repas
Et surtout prenez le temps de le faire pas à pas.
Je vous propose un café, un thé ou un chocolat
Accompagné d’un toast beurré avec ou sans confiture
Le tout encadré par un fruit et si d’aventure
Vous le voulez, un œuf bien cuisiné vous régalera.
La chaleur de la boisson et la douceur de la confiture
La jolie courbe de l’œuf et les vitamines du fruit
Nous aident à affronter le temps qui dure,
A télé-travailler ou encore appeler les amis.
Alors n'hésitez pas, en ces jours funestes
Installez-vous et profitez de ce repas
Sortez bols, couverts et assiettes
En plus de vous nourrir cela vous occupera !
Thalie J.
20 mars 2020
Jour 3 du confinement, le temps déborde
Et voici que le temps déborde,
Il suinte sur les murs de nos logements,
Fermons vite notre porte
Au virus qui rôde toujours virulent.
Mais que faire lorsque le temps se fait long ?
Si notre regard se pose sur l’horizon
Pauvre de nous, il ne va pas bien loin
L'horizon est à portée de nos mains.
Je vous propose de fermer vos paupières
Et dans le silence de vous détendre,
Appelez à vous vos souvenirs les plus tendres
Allez-vous y promener faute de mieux à faire.
Du premier au dernier,
Véritables ou irréels,
Ils sauront vous aérer
Et vos journées seront plus belle !
Thalie J
19/03/2020
En attendant le voyage
En attendant, il faut patienter,
Dans la salle des pas perdus,
Cet espace un peu confiné
Pour voyageurs sans but.
L'air court de-ci de-là,
Il fait son important
Frôle la gorge sans écharpe
Attise le rhume latent.
****
En attendant, l'heure du départ,
Dans la salle des adieux
Ce lieu où les larmes,
Coulent des yeux amoureux,
L'air pleure à l'unisson
Il partage la complainte
Relaye la triste chanson
Et souffle pour laisser son empreinte.
****
Avant de monter dans le train,
Dans la salle des yeux hagards,
Ce lieu où chacun a, l'air de rien,
Un point commun : le voyage,
L'air s'agite impatiemment,
De ce temps pétrifié
Il ne restera aux pauvres gens
Qu’une goutte au bout du nez.
Thalie J
8 mars 2020
Le jour se lève, la ville aussi
L'eau coule long des tuyaux,
Les pigeons roucoulent dans les caniveaux
Le vent chante sur les boulevards
Les pas résonnent sur le trottoir
Les voitures roulent, les autobus aussi
La ville résonne de tous ses bruits.
Le soleil prend de l'altitude
Ses rayons dorés se bousculent
La lune devient transparente
La providence se veut clémente
Les passants flânent nonchalants
La ville frémit à tous ses mouvements.
Les paupières se soulèvent doucement
Les corps s'étirent longuement
Écoute, regarde, empoigne la vie
La nuit part à la dérive
Le jour commence à vivre
La ville aussi.
Thalie J
29 février 2020
Près de la Tiretaine
Sur la petite place niche une fontaine
Témoin solitaire d'un temps révolu
Elle remplit son devoir sans ménager sa peine.
Sa voix se fait entendre même la nuit venue.
Les passants trop pressés filent sans la voir
Courent vers le marché et reviennent chargés
D'aliments périssables, d'urgences dérisoires,
De rencontres fortuites, de cancans échangés.
Pourtant sous le rayon du soleil printanier,
C'est un endroit paisible où il fait bon rêver
Seul un moineau parfois vient encore voleter
Affleurer l'onde claire et s'y désaltérer.
…
Il n'y a vraiment rien sur la petite place
A peine quelques ombres d'un passé oublié
Posées par le Zéphir. Joueur immodéré
Il mêle le passé au présent trop fugace
Le village se groupe près de l'onde joyeuse
Les jeunes et les moins jeunes, les sages et les moins sages,
Attentifs aux saisons et la tête rêveuse
Ils suivaient chaque goutte dans son lointain voyage.
L'eau pressée murmurait aux âmes attentives
Les unes la suivaient dans ses contes un peu fous
Les autres écoutaient et demeuraient pensives
Mais toujours l'eau coulait pour le bonheur de tous.
…
Aujourd'hui seul l'oiseau profite de la magie
De ce lieu désolé et de l'onde chantante
Mais quand je suis passée j'ai entendu le bruit
Des souvenirs perdus et des histoires d'antan.
La nuit étend ses ombres, la place devient sienne
Le passé reprend vie et près de la fontaine
Sous les rayons de lune s'activent les fantômes,
Prennent vie les légendes lorsque les âmes rôdent.
La place est petite mais grouille de ce monde
De ce village groupé près de la cascatelle
Les vieux hochent la tête en parlant à la ronde
Les jeunes les écoutent en attendant leur belle.
…
Demain je reviendrai saluer la fontaine
Ecouter dans le vent le chant de l'onde claire
Surprendre les ombres et partager le mystère
De la petite place près de la Tiretaine.
Thalie J. - 15 février 2020
Restés sans retour
De mon téléphone j’ai adressé à la terre entière,
Ou plutôt à tous mes contacts ; mon petit univers,
Des vœux magnifiques ! Remplis de smiley jaune vif
Ces Smarties tellement rigolos et expressifs.
Dans la famille j’ai choisi ; le père qui sourit
La mère qui cligne de l’œil et sourit aussi
La fille réjouie avec des étoiles plein les yeux
Le fils pareil à un clown follement heureux.
Sur mon téléphone j’ai pianoté, fébrilement
Entre les fromages coulants et les gâteaux appétissants
Je me suis dépêchée car c’est à l’heure exacte
Toute nulle que le temps force l’année à passer le cap.
Je me souviens que tout le monde riait
Comme pour apprivoiser la nouvelle année,
Lui donner envie de venir gentiment,
En douceur, en joies et en bonheurs.
Moi aussi je souriais, convives sympathiques,
Et vœux bons même si un peu hystériques,
J’ai donc de mon téléphone doué d’intelligence,
Pressée par rien mais dans l’urgence…
Adressé à ma terre entière ...
♪mes meilleurs VIEUX ! ♪
Je n’ai pas eu de retour...
Thalie J.
7 janvier 2020
"C'est la nuit qui tombe"
A l'autre bout du monde
Où le regard se pose
A l'autre bout du jour
Quand le temps devient autre
Le ciel se fait obscur
Jusqu'à être nocturne.
La lumière qui fond
Se cache à l'horizon.
Cet instant admirable
Nous laisse diaphane
Notre pensée est songe
Et notre esprit éponge
Se noie dans les reflets
Du soleil qui descend
Inexorablement
Et enfin disparaît.
Malgré cet abandon
De l'astre qui s’estompe
Chaque soir nous disons :
Las ! C'est la nuit tombe.
Thalie J
8 février 2020

