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Voeux pour l'an de grâce 2021

Il y a un an, nous nous souhaitions 
Une année débordante de joies et de bonheur 
Une année dont le centre serait un bouquet de fleurs 
Une année plus étoilée qu'une constellation. 


Mais 2020 ne fut pas à la hauteur, loin s'en faut, 

Des espérances formulées et des vœux échangés. 

Un virus dangereux s'est invité dans le bouquet 

Et les fleurs espérées sont tombées de haut. 


Aujourd'hui que faire ? 


Après mure réflexion, je recommence ! 

Je ne peux me résoudre à taire pour l’année 2021 

Au moment où le nombre des années avance 

Mes vœux les meilleurs et vous les envoie en un long serpentin : 


santé 

  allégresse,  

    liesse 

     idylle 

       douceur 

          obligeance 

            bien-être 

           bonheur 

          gaieté 

     plaisir 

satisfaction             

        rencontres 

   échanges 

 rires 

      chansons 

                 films 

                   sourires 

                 théâtre 

              opéra 

                 sérénité 

             amour 

       amitié 

partages 

         expositions 

                   ballades.... 


Et puisqu'il faut toujours prêcher pour sa paroisse... des lectures ... oui mais... poétiques! 


Que 2021 vous soit donc tout cela 

Bien amicalement, affectueusement et joyeusement ! 


Thalie J. 

2020: Texte

La feuille

Verte 

Malgré l'hiver qui tombe des nuages gris 

S'enroule autour des pâles rayons du soleil  

Perçant des nuages de moins en moins épars 

Dans un ciel que l'automne en fuite laisse vide. 


Tendre 

Toujours, malgré la nature qui, ayant horreur du vide, 

Remplit le ciel d'un blanc un peu sale 

De son haleine de givre provoque des frissons 

Pour voir le nez rougi des passants hâtifs. 


Unique 

Vestige de la flore en sa jeunesse 

Oubli ou paresse d'un bourgeon dont l'éclosion 

Ressemble à un trait d'union 

Entre le printemps passé et à venir, 


Petite 

Certes, mais opiniâtre, bravement 

Oscille sur la branche nue 

Entre promesse et souvenir 

Mais elle amène à chaque regard 

Un sourire sous le nez rougi des passants hâtifs. 




Thalie J 


03/12/2020 

2020: Texte

Hommage à l'automne

Croquer à pleines dents, dans l’Automne  

Qui nous offre tant de douces couleurs 

Qui met sur nos tables tant de saveurs 

Et en profite pour narguer l’été qui nous abandonne. 


Craquer à chaque pas une feuille dont l’Automne 

Tapisse les chemins d’étranges senteurs 

Mêlant l’humidité du sol à la sécheresse des pleurs 

Que les arbres en se dénudant nous offrent. 


Frôler dans les rues les premiers frimas  

Que nous montrent les manteaux et chapeaux 

Avant même que ne s’écrivent nos mots 

En des volutes qui précèdent nos pas. 


Et toujours, sur le marché boire de l’automne 

Les formes allongées en de belles rangées 

De fruits et légumes riant à couleur déployée, 

Célébrant cette belle saison qui chatonne. 


Pourquoi se projeter dans l’avenir froid 

Que nous promet l’hiver qui attend son heure ? 

Laissons-le à la porte et puisons à l’humeur 

De l’Automne légèrement frivole et plein de joie ! 


Thalie J. 

22/11/2020 

2020: Texte

Avant qu'aujourd'hui ne commence

J'ouvre la fenêtre sur la ville, 

Pour disperser du sommeil les restes 

Et contemple le vent gracile 

Qui s'amuse avec mes rêves. 


Il est doux et léger ce matin, 

Entre dans la chambre sans un bruit, 

Picore, ici et là, l'air de rien 

Un bâillement, une rêverie. 


Puis il repart pour s'occuper, 

D'une feuille qui semble hésiter 

Entre le ciel et la terre pour se poser 

Et succomber par manque d'été. 


Un nuage dans le ciel gris 

S'approche du balcon 

Il s'y pose sans un bruit 

Las ! ce n'est qu'un pigeon. 


Puisque le vent est parti 

Comme un voleur, discrètement, 

Avec les restes de ma nuit, 

Je ferme la fenêtre doucement… 


Avant qu'aujourd'hui ne commence. 


Thalie J. 



16 novembre 2020 

2020: Texte

jour 2 du 2ème confinement : L'utilité du vent

Le jour numéro deux s'appelle samedi 

N'est en rien comparable à un jour normal. 

Il amorce le week-end sans qu'il nous soit permis 

De vaquer inconscients du virus qui plane. 


La fenêtre regarde le dedans, le dehors 

Et je vois bien que même les choses s'interrogent ; 

Pourquoi donc dans les rues n'y a t il plus personne 

alors que dans les murs les gens pleurent sur leur sort ? 


Las c'est qu'ils ne savent pas, petits ou grands objets 

qu'il y a ici-bas un terrible danger à sortir pour flâner 

Car le virus rôde et veut nous emporter 

Couper notre souffle et nous faire tousser. 


Alors je vous propose de vous évader, 

Ouvrez donc les fenêtres et laissez-vous bercer 

Le vent est un peu frais mais si vous l'écoutez 

Il vous racontera ses voyages passés. 


Thalie J 

Heure  : entre 00 et 24. 

Lieu : dedans. 

2020: Texte

1er jour du nouveau confinement

Il ne faut pas : 

Se fier au temps, il passe et de plus en plus vite.  

Regarder le jour, il va sa vie et soudain décline.  

Tout confier à la nuit, gloutonne elle avale tout,  

S’appuyer sur l’instant, il peut être bancal  

S’enorgueillir d’être car nous n’y sommes pour rien. 


Mais : 


S’arrêter de temps de temps pour le voir passer 

Saluer chaque jour si court ou si long soit-il, 

Plonger dans la nuit qui veille sur notre sommeil 

Profiter de l’instant tant qu’il est présent 

Rendre grâce d’être car nous n’y sommes pour rien. 


Et : 


Souhaiter à tous, connus ou inconnus 

Malgré ce confinement déjà vécu  

Des myriades d’instants de joie 

Voilà mes vœux pour tous et particulièrement pour toi. 


Jour 1 du re-confinement 

Lieu incertain 

Heure sans importance. 


Thalie J. 

30/10/2020 

2020: Texte

La beauté du monde est sans limite

La beauté du monde est sans limite ! 


Chaque plaine, chaque montagne 

Chaque cours d’eau furieux ou calme 

La célèbre, en souligne les rondeurs, 

La chante à travers les feuillages 

D’arbres caressés par un vent joueur. 


Alors, s'il s’arrête, le rêveur verse des larmes 

Qui viennent se poser sur un tapis de fleurs 

Silencieux et respectueux hommage 

Que reprend, le murmure des feuilles, 

Et l’eau qui coule sans se lasser. 



Instant volé à la folie de la vie, 

Nous percevons  

Ce que nos yeux ne peuvent voir, 

Limités par l’horizon du quotidien, 

Notre âme quand vient le soir 

S’y promène jusqu’au matin. 



Thalie J. 

6 octobre 2020 

2020: Texte

Premier matin à Vannes

A l’autre bout du ciel, l’univers est fragile, 

De peur de disparaître, ses étoiles scintillent, 

Leur trop faible lueur s’accroche dans les arbres 

Cligne timidement, à peine peut-on les voir. 


Insatiables nos yeux recherchent la beauté 

Parcourent l’horizon à la nuit emmêlé 

S’y reposent tandis que s’agitent nos rêves 

Qu’un rayon lune a tiré du sommeil. 


Le temps a passé, la lumière prend place 

A peine levée, déjà elle efface 

Les lueurs et les ombres de la nuit  

Le jour paraît alors et nos les rêves le fuient. 


Le café brûlant lâche ses volutes éphémères 

Son odeur entêtante se fond dans l’atmosphère 

Le beurre fond mollement sur la tartine toastée 

Le matin dévoile doucement les cartons empilés. 


Dans la brume marine, je vois les bateaux 

Qui dessinent au loin une barrière fragile 

Dans le ciel gris pour maintenir au plus haut 

Les nuages du bout de leurs mâts graciles. 


Thalie J. 

29 octobre 2020 

2020: Texte

Visites impromptues

Aujourd’hui, par trois fois, j’ai reçu la visite 

D’un petit compagnon si curieux et timide 

Qu’il passe sans un bruit et ne s’attarde pas. 


Toujours très affairé, il s’active avec grâce 

De sa jolie frimousse, il hume dans l’espace 

Un parfum si subtil que je ne le sens pas. 


Son pelage élégant participe au plaisir 

De le voir arpenter les murets et barrières 

Séparations ténues pour que les hommes vivent 

Lui court, s’arrête puis saute ignorant ces frontières. 


C’est un plaisir sans fin que de le voir ainsi 

Arpenter mon jardin grignoter sur les arbres 

Ou en gratter l’écorce. Hélas il passe vite 

Et ne prévient jamais de son prochain passage ! 


Nous étions à deux pas de discuter un peu 

Mais toujours s’immisçait dans cet instant fragile 

Un merle moins timide. Alors sans un adieu, 

L’écureuil me quittait d’une simple voltige. 


Visites matinales au combien appréciées 

Dont les brusques départs m’ont laissée sur ma faim  

Je me demande encore, une fois la nuit tombée  

Quel parfum délicat embaume mon jardin ? 



Thalie J. 

23/09/2020 

2020: Texte

Histoire d'automne

L’espoir est notre maître et son arme ; la joie 


Le cœur aux aguets, l’œil bien ouvert 

Ramasse chaque jour ton lot de joies. 

Un sourire qui passe, un oiseau qui chante 

Lorsque le nuage souffle et entraîne le vent 

La nature frémit, les arbres sont contents. 

La flamme au fond de toi balance elle-aussi 

Au rythme du nuage au rythme de ta vie. 


La morosité est le bourdon.  


Le soleil a disparu 

Mais la lune n’est pas venue 

Le ciel, la terre et le Puy-de-Dôme sombrent 

Le bourdon rôde et bourdonne  

N’y fais pas attention ! 

Sa danse monotone 

N’est que poison. 

Aujourd’hui tombe le ciel 

Dans des tourbillons de vent, 

Mais la joie reste éternelle 

Cueille là à chaque instant. 


Le temps s’écoule simplement 


La route est longue sous un ciel bas 

Le bourdon rôde déci-delà. 

La journée éteinte nous allons dîner 

C’est une contrainte douce pour le palais. 


Le temps se fait plus court. 


La mélancolie de l’automne 

Convient à nos cœurs que l’été abandonne. 

Les fleurs sous le soleil frissonnent 

Tandis que les abeilles s’endorment.  

Et les paupières lourdes du jour 

Tombent plus rapidement… 

Le temps se fait court. 


La mélancolie de l’automne 

Se pare de couleurs chaudes 

A mesure que le vent se renforce 

Et que flétrissent les roses. 

Les feuilles tombent alors 

Et tapissent le sol  

Le temps se fait nu. 


L’automne exhale son parfum 

Nous succombons à son venin. 


La joie se propage comme elle veut 


Il fait chaud dans cette musique 

Malgré une tonalité un peu triste 

Il fait bon l’écouter. 

Elle diffuse des vagues de douceurs 

Au gré de ces voix masculines 

Si graves qu’elles semblent sortir de la terre 

Il fait chaud dans ces chansons 

L’automne avance et fraîchit  

Mais la chaleur s'accroît à mesure que se développe la mélodie. 


Plusieurs heures plus loin  


Le bourdon rôde encore une fois 

Résiste donc, ne cède pas. 

La nuit qui tombe mange la ville 

Le Puy-de-Dôme n’existe pas. 

Tout n’est que leurre et tromperie 

Le jour se meurt … oui mais sans bruit. 

Le bourdon rôde sans se lasser 

Il va cogner et puis entrer. 

Résister n’est que chimère 

Le monde s’éteint comme le soleil 

La nuit absorbe toute lumière. 

Le bourdon entre dans le cœur 

En un instant y plante une fleur 

Elle a un nom bien joli 

Elle se nomme mélancolie. 



Mais que fait donc le Puy-de-Dôme pendant ce temps ? 


Le volcan semble dormir mais en réalité, regarde les trains passer 

S’éloigner de cette terre rude et belle 

Ils finissent tous par ressembler à un trait, 

Une ligne glissante pour finir en point 

Le point final, celui qui termine tout, le poème, le jour, la vie. 


Thalie J. 

22 septembre 2020 

2020: Texte

Le petit bonheur et moi

Ce matin un bonheur 

Se promenait dans la rue 

Je le voyais voler ici et là. 

Un rayon de soleil le portait 

Quand il reprenait son souffle. 


Nous nous sommes croisés de bonne heure, 

Je marchais dans la rue 

Sans but, je suivis ici et là 

Le rayon de soleil me poussait 

Quand je manquais de souffle. 


Finalement sans un heurt 

Il atterrit sur mon pull 

Et contre moi se niche. 

Le rayon l'ayant oublié 

Nous allons souffle contre souffle... 


...Le petit bonheur et moi. 

Alors, je vous en envoie 

Un souffle ou deux 

Pour votre jour soit heureux. 


Thalie J. 

9 septembre 2020 

2020: Texte

Qu'importe ...

Que partent dans le vent les feuilles malhabiles 
Hésitantes entre le ciel et la terre, 
Pour mourir. 
 
Que meurent dans un crissement les pétales graciles, 
Tristes souvenirs de beautés éphémères, 
Puisqu'il faut mourir. 
 
Que vivent dans le ciel les nuages hostiles 
Qui crachent, le chaud et le froid, sur notre pauvre terre, 
Pour la meurtrir. 
 
Qu'enfin disparaissent les montagnes immobiles 
Et s'arrête le mouvement des mers 
Pour tout finir. 
 
Le monde pleurera et se lamentera. Puis ses larmes taries, 
Entrera en silence dans l'attente du miracle. 
Et le Ciel devant cet ardent désir ne refusera pas ... 
 
...L'éternité à ceux qui s'aiment ici bas. 


Thalie J. 


mardi 7 juillet 2020 

2020: Texte

Qu'importe ...

Que partent dans le vent les feuilles malhabiles 
Hésitantes entre le ciel et la terre, 
Pour mourir. 
 
Que meurent dans un crissement les pétales graciles, 
Tristes souvenirs de beautés éphémères, 
Puisqu'il faut mourir. 
 
Que vivent dans le ciel les nuages hostiles 
Qui crachent, le chaud et le froid, sur notre pauvre terre, 
Pour la meurtrir. 
 
Qu'enfin disparaissent les montagnes immobiles 
Et s'arrête le mouvement des mers 
Pour tout finir. 
 
Le monde pleurera et se lamentera. Puis ses larmes taries, 
Entrera en silence dans l'attente du miracle. 
Et le Ciel devant cet ardent désir ne refusera pas ... 
 
...L'éternité à ceux qui s'aiment ici bas. 


Thalie J. 


mardi 7 juillet 2020 

2020: Texte

Chaleur

Le soleil est épais à l'horizon 
Le jour sera chaud c'est de saison. 
Pas un bruit ne vient troubler 
La chaleur qui tombe sans tarder. 
 
L'été parfois s'essaie au silence 
Comme l'hiver quand on y pense ; 
Lorsqu'il floconne sans un bruit 
Et que la terre blanchit. 
 
Cet astre qui est le nôtre, 
Privatisé en quelque sorte 
Apporte le lourd silence 
De ses rayons qui dansent. 
 
Un millier d’akènes profitant de la lumière  

Flottent avec ivresse sur les ailes 

Du soleil, pour se poser sur la terre, 

Chez nous en un lit de poussière. 
 
La fraîcheur s'en est allée 
À l'autre bout de l'été 
Elle annoncera l'automne 
Avant que l'hiver ne floconne. 
 
Le soleil est épais à l'horizon 
Vite, rentrons dans nos maisons 

Comme nous le ferons 

Quand reviendront les flocons. 

Après un été bien chaud : nouvelle idée de strophe :

Mais aujourd’hui point de frissons, 
Le soleil est épais à l’horizon 
Ses rayons cognent comme des bâtons 
Vite rentrons dans nos maisons ! 


 
4 juillet 202 
Thaliej 

2020: Texte

Jour 34 du confinement - Un souvenir, un rêve

Le temps d’un souvenir, celui d’un bon moment 

Lorsque les jours filaient plus vite que le vent 

Il s’agit d’un week-end, il y a peu de temps, 

Une fin de semaine, ante confinement. 


De ces jours reculés, enfouis dans ma mémoire, 

Me viennent des images pour certaines un peu floues, 

D’autres plus précises de pauses dinatoires, 

J’appelle les premières, avec elles je joue. 


Le ciel légèrement s’unifiait à la mer 

Y puisant un bleu doux alors qu’une accalmie 

Faisait voler les mouettes dans un soleil précaire 

Dont les rayons timides tentaient une sortie. 


Le vent jouait de tout, décoiffant nos cheveux 

L’écume sur la grève égayait l’onde sombre 

Le ciel se faisait doux et nous rendait heureux. 


Ce souvenir revient à la clarté du soir, 

Quand s’étire le jour et s’allongent les ombres, 

Il devient rêve clair quand la nuit devient noire. 


Thalie J. 

20/4/2020 

2020: Texte

Jour 34 du confinement - Un souvenir, un rêve

Le temps d’un souvenir, celui d’un bon moment 

Lorsque les jours filaient plus vite que le vent 

Il s’agit d’un week-end, il y a peu de temps, 

Une fin de semaine, ante confinement. 


De ces jours reculés, enfouis dans ma mémoire, 

Me viennent des images pour certaines un peu floues, 

D’autres plus précises de pauses dinatoires, 

J’appelle les premières, avec elles je joue. 


Le ciel légèrement s’unifiait à la mer 

Y puisant un bleu doux alors qu’une accalmie 

Faisait voler les mouettes dans un soleil précaire 

Dont les rayons timides tentaient une sortie. 


Le vent jouait de tout, décoiffant nos cheveux 

L’écume sur la grève égayait l’onde sombre 

Le ciel se faisait doux et nous rendait heureux. 


Ce souvenir revient à la clarté du soir, 

Quand s’étire le jour et s’allongent les ombres, 

Il devient rêve clair quand la nuit devient noire. 


Thalie J. 

20/4/2020 

2020: Texte

Jour 29 du confinement - Il n'y a rien à dire

Oh ! rage, Oh ! désespoir,  

Oh ! Covid ennemi,  

N'avons-nous donc vécu  

Que pour cette pandémie  

Qui pousse à reporter  

La joie des retrouvailles 

Remettre les dîners 

A une lointaine date ? 

Las il nous faut encore 

Remporter la victoire 

Et pour cela livrer 

Encor plus de batailles ! 


Chaque soir je regarde  

A la télévision, 

Espérant l’accalmie 

Mais dans les émissions 

Sur cette pandémie : 

Pas l'ombre d'un présage 

Pas le plus petit signe 

D'un retour des agapes 

Nous sommes confinés 

Et nous le resterons 

Au moins jusqu'au 11 mai ! 


Oh ! joie Oh ! téléphone 

Toi qui es si portable 

Tu es indispensable 

Pour envoyer au monde 

Des messages d'amitié 

De joyeux traits d'humour 

Plus ou moins amusants 

Agrémentés toute fois 

D’émoticônes riants. 

Encore quatre semaines 

Alors nous sortirons 

Les smileys quant à eux  

Enfin se reposeront ! 


Thalie J. 

14 avril 2020 

2020: Texte

Jour 21 du confinement - Petite visite impromptue

C’est un printemps charmant qui s’annonce, 

Encore frisquet, le beau temps ne tient qu’à un fil 

Fil dont il faut se couvrir, nous sommes en avril. 


Pour en profiter, voir le soleil régner dans le ciel, 

Il nous faut sortir mais pas n’importe comment 

Mais pas longtemps, nous sommes en confinement. 


Dans la poche de droite, mon autorisation, 

Dans la poche de gauche, ma pièce d’identité 

Je vais pendant une heure aller me promener, 

A moins d’un kilomètre de mon habitation. 


Tout naturellement, mes pas m’emmènent 

Vers cette petite place où coule la fontaine 

Déjà je crois entendre le chant de l’eau claire 

Qui se jette dans le vieux bac en pierre. 


Tout naturellement, aussi, je tends l’oreille, 

Avide de retrouver ce bruit charmant 

Dont mon cœur murmure la ritournelle, 

Lorsque le temps devient pesant. 


Mais, J’ai dû me pincer pour le croire, 

La place déserte, de monde, était noire ! 

DEUX personnes parlaient à une distance 

Respectable de bienséance. 


Tranquillement je m’approchais 

Espérant que ces gens se pousseraient 

Parce qu’enfin, confinement oblige ! 

J’ai eu raison, deux pas les ont faits fuir. 


Et c’est une fontaine, sous un soleil radieux 

Qui m’accueille et enrobe ma rêverie 

D’une multitude de bruits joyeux 

Dont je garde le souvenir pour l’avenir. 


Thalie J. 

Lundi 6 avril 2020 

2020: Texte

Jour 15 du confinement - Une respiration

Voici qu’un seul nuage bloquait notre regard. 

La bise, avec tristesse accompagnée de neige, 

Mettait un peu de vie s’échappant du nuage, 

Puis mourrait sans un bruit à peine sur la terre. 


Ces deux tristes journées ont-elles bien existé ? 

Brouillés par l’atonie d’une humeur trop chagrine 

Nos rêves s’arrêtaient bloqués à nos fenêtres 

Rien ne s’aventurait sous le ciel bien trop gris. 


Mais le vent a passé emportant le nuage 

Et le temps a repris le fil de son voyage 

Nous nous sommes endormis samedi 28 mars 

Nous sommes éveillés, juste deux jours plus tard. 


Aujourd’hui est bien là, même s’il pique un peu, 

Etendu sous le ciel il scintille au soleil. 

Je suis partie contente le vent dans les oreilles 

Faire un tour dans la ville, en ce matin joyeux. 


La porte refermée, je m’habille de plaisir 

Seule comme il se doit, je pars me promener. 

Je vais comme Perrette mais sans mon pot à lait, 

D’un pas vif acheter… juste de quoi tenir. 


Je ne me sens pas seule, avec mon caddie jaune 

Unique compagnon, pendant cette ballade, 

Nous croisons il est vrai, se donnant l’accolade 

L’écureuil et le merle qui sur la ville trônent. 


Las une heure a passée déjà il faut rentrer 

Le caddie suit mes pas alourdit de denrées 

Il traîne des deux roues, mais l’autorisation 

Vient de se périmer, courons à la maison ! 


Thalie J. 

21 avril 2020 

2020: Texte

Jour 9 du confinement - un doux réveil

Les volets entre-ouverts laissent passer la nuit 

Le silence compact ne fait aucun bruit. 

Les secondes s'écoulent formant une rivière 

Puis un torrent furieux où se noient les ténèbres, 


Le silence est opaque quand sonne le réveil 

Il est vrai qu'aujourd'hui je voulus me lever 

Avant le jour, pour voir la lune disparaître 

Emportant avec elle toute l'obscurité. 


Humblement le matin, laisse œuvrer la magie, 

Fait taire le silence et s’éveiller le bruit 

Le jour, timidement, se montre à l'horizon 

Affiche le soleil rose comme un bonbon. 


Aujourd'hui sera beau, sensible à mon hommage, 

Il déploie peu à peu les rayons couleur miel 

Caresse les mésanges et joue avec les merles 

Qui brisent le silence et deviennent moins sages. 


Il est six heures trente, la nuit meurt en silence 

Je suis à ma fenêtre, est-ce donc folie, 

De contempler l'aurore et d'en boire à l'envie 

Le murmure du temps et sa mélancolie ? 


Hélas de ce moment il ne reste plus rien 

Le soleil est si haut ! La journée est si belle ! 

Mais le temps est si lent ! J'attends demain matin 

Pour m'abreuver encore à l'aube et ses merveilles ! 



Thalie J. 

25/03/2020 

2020: Texte

Jour 8 du confinement - comparaison

1962 


Sept heure, le réveil s’agite bruyamment 

Regarde dans le ciel, la nuit se pare de blanc, 

Le jour tarde à paraître, le matin reste sombre 

Derrière tes paupières, tu veux rester dans l'ombre. 


Un geste de la main, efface le sommeil 

Premier pas incertain sur l'étrange chemin 

Composé de secondes en tout point pareilles 

A celles de la veille ou à vivre demain. 


Grâce à l'ORTF le temps passera vite 

Et pendant l'interlude, la TSF diffuse... 

Ce siècle est merveilleux, quand les ondes s'agitent 

Le temps même inactif ne s’arrête plus ! 


Les années passent, quelques rides plus tard 


Sept heure, le réveil fredonne une chanson 

Regarde sur l'écran, le temps se fera beau, 

Le jour déjà paru dans la télévision, 

Impatient au réveil impose les infos. 


Un geste de la main, efface les volets 

Premier clic important de ce nouveau matin 

Télécommande en main, le temps se veut serein, 

Sans la moindre inquiétude ; tout est paramétré... 


Le micro sur la table, le téléphone crépite 

Et les réseaux sociaux papotent à qui mieux mieux, 

Ce siècle est merveilleux, quand les ondes s'agitent, 

Le temps même inactif relie les hommes entre eux. 


Mais au bout d'une semaine de confinement 

 
Sept heure, le réveil faiblement frémit, 

Le p'tit déj. avalé, faut télé-travailler 

Le déj. est bien venu, c'est long une journée 

Le dîner boulotté, vite allons nous coucher. 


Un geste de la main ne saurait effacer 

Le désarroi causé par le confinement, 

Certains vraiment s'ennuient les autres tout autant... 

Les médias réunis ne sauraient remplacer : 


La tête du passant, croisé sur le trottoir, 

Le râle du mécontent, les bruits dans le village 

La foule des grands jours, les restaurants bondés 

Le repos de la nuit quand le monde est couché. 


.... 


Thalie J. 

24 mars 2020 

2020: Texte

Jour 4 du confinement, l'importance retrouvée du petit-déjeuner

Voici une période dont la première qualité 

Est de remettre au gout du jour le petit-déjeuner 

Premier moment de la journée, pensez à ce repas 

Et surtout prenez le temps de le faire pas à pas. 

 
Je vous propose un café, un thé ou un chocolat 

Accompagné d’un toast beurré avec ou sans confiture 

Le tout encadré par un fruit et si d’aventure 

Vous le voulez, un œuf bien cuisiné vous régalera. 

 
La chaleur de la boisson et la douceur de la confiture 

La jolie courbe de l’œuf et les vitamines du fruit 

Nous aident à affronter le temps qui dure, 

A télé-travailler ou encore appeler les amis. 

 
Alors n'hésitez pas, en ces jours funestes 
Installez-vous et profitez de ce repas 
Sortez bols, couverts et assiettes 
En plus de vous nourrir cela vous occupera ! 


Thalie J. 

20 mars 2020 

2020: Texte

Jour 3 du confinement, le temps déborde

Et voici que le temps déborde, 

Il suinte sur les murs de nos logements, 

Fermons vite notre porte 

Au virus qui rôde toujours virulent. 


Mais que faire lorsque le temps se fait long ? 

Si notre regard se pose sur l’horizon 

Pauvre de nous, il ne va pas bien loin 

L'horizon est à portée de nos mains. 


Je vous propose de fermer vos paupières 

Et dans le silence de vous détendre, 

Appelez à vous vos souvenirs les plus tendres 

Allez-vous y promener faute de mieux à faire. 


Du premier au dernier, 

Véritables ou irréels, 

Ils sauront vous aérer 

Et vos journées seront plus belle ! 



Thalie J 

19/03/2020 

2020: Texte

En attendant le voyage

En attendant, il faut patienter, 

Dans la salle des pas perdus, 

Cet espace un peu confiné 

Pour voyageurs sans but. 


L'air court de-ci de-là, 

Il fait son important 

Frôle la gorge sans écharpe 

Attise le rhume latent. 


****  

En attendant, l'heure du départ, 

Dans la salle des adieux 

Ce lieu où les larmes, 

Coulent des yeux amoureux, 


L'air pleure à l'unisson 

Il partage la complainte 

Relaye la triste chanson 

Et souffle pour laisser son empreinte. 


****  

Avant de monter dans le train, 

Dans la salle des yeux hagards, 

Ce lieu où chacun a, l'air de rien, 

Un point commun : le voyage, 


L'air s'agite impatiemment, 

De ce temps pétrifié 

Il ne restera aux pauvres gens 

Qu’une goutte au bout du nez. 


Thalie J 

8 mars 2020 

2020: Texte

Le jour se lève, la ville aussi

L'eau coule long des tuyaux, 
Les pigeons roucoulent dans les caniveaux 
Le vent chante sur les boulevards 
Les pas résonnent sur le trottoir 
Les voitures roulent, les autobus aussi 
La ville résonne de tous ses bruits. 
 
Le soleil prend de l'altitude 
Ses rayons dorés se bousculent  
La lune devient transparente 
La providence se veut clémente 
Les passants flânent nonchalants 
La ville frémit à tous ses mouvements. 
 
Les paupières se soulèvent doucement 
Les corps s'étirent longuement 
Écoute, regarde, empoigne la vie 
La nuit part à la dérive 
Le jour commence à vivre 
La ville aussi. 

Thalie J 

29 février 2020

2020: Texte

Près de la Tiretaine

Sur la petite place niche une fontaine 
Témoin solitaire d'un temps révolu 
Elle remplit son devoir sans ménager sa peine. 
Sa voix se fait entendre même la nuit venue. 
 
Les passants trop pressés filent sans la voir 
Courent vers le marché et reviennent chargés 
D'aliments périssables, d'urgences dérisoires, 
De rencontres fortuites, de cancans échangés. 
 
Pourtant sous le rayon du soleil printanier, 
C'est un endroit paisible où il fait bon rêver 
Seul un moineau parfois vient encore voleter 
Affleurer l'onde claire et s'y désaltérer. 


… 
 
Il n'y a vraiment rien sur la petite place 
A peine quelques ombres d'un passé oublié 

Posées par le Zéphir. Joueur immodéré 

Il mêle le passé au présent trop fugace  
 
Le village se groupe près de l'onde joyeuse 
Les jeunes et les moins jeunes, les sages et les moins sages, 
Attentifs aux saisons et la tête rêveuse 
Ils suivaient chaque goutte dans son lointain voyage. 
 
L'eau pressée murmurait aux âmes attentives 
Les unes la suivaient dans ses contes un peu fous 
Les autres écoutaient et demeuraient pensives 
Mais toujours l'eau coulait pour le bonheur de tous. 

… 

 
Aujourd'hui seul l'oiseau profite de la magie 
De ce lieu désolé et de l'onde chantante 
Mais quand je suis passée j'ai entendu le bruit 
Des souvenirs perdus et des histoires d'antan. 

 
La nuit étend ses ombres, la place devient sienne 
Le passé reprend vie et près de la fontaine 
Sous les rayons de lune s'activent les fantômes, 
Prennent vie les légendes lorsque les âmes rôdent. 

 
La place est petite mais grouille de ce monde 
De ce village groupé près de la cascatelle 
Les vieux hochent la tête en parlant à la ronde 
Les jeunes les écoutent en attendant leur belle. 


… 

 
Demain je reviendrai saluer la fontaine 
Ecouter dans le vent le chant de l'onde claire 
Surprendre les ombres et partager le mystère 
De la petite place près de la Tiretaine. 


Thalie J. - 15 février 2020 

2020: Texte

Restés sans retour

 
De mon téléphone j’ai adressé à la terre entière, 

Ou plutôt à tous mes contacts ; mon petit univers, 

Des vœux magnifiques ! Remplis de smiley jaune vif 

Ces Smarties tellement rigolos et expressifs. 

 
Dans la famille j’ai choisi ; le père qui sourit 

La mère qui cligne de l’œil et sourit aussi 

La fille réjouie avec des étoiles plein les yeux 

Le fils pareil à un clown follement heureux. 

 
Sur mon téléphone j’ai pianoté, fébrilement 

Entre les fromages coulants et les gâteaux appétissants 

Je me suis dépêchée car c’est à l’heure exacte 

Toute nulle que le temps force l’année à passer le cap. 

 
Je me souviens que tout le monde riait 

Comme pour apprivoiser la nouvelle année, 

Lui donner envie de venir gentiment, 

En douceur, en joies et en bonheurs. 

 
Moi aussi je souriais, convives sympathiques, 

Et vœux bons même si un peu hystériques, 

J’ai donc de mon téléphone doué d’intelligence, 

Pressée par rien mais dans l’urgence… 


Adressé à ma terre entière ...  

♪mes meilleurs VIEUX ! ♪ 


 Je n’ai pas eu de retour... 


Thalie J. 


7 janvier 2020 

2020: Texte

"C'est la nuit qui tombe"

A l'autre bout du monde 

Où le regard se pose 

A l'autre bout du jour 

Quand le temps devient autre 


Le ciel se fait obscur 

Jusqu'à être nocturne. 

La lumière qui fond 

Se cache à l'horizon. 


Cet instant admirable 

Nous laisse diaphane 

Notre pensée est songe  

Et notre esprit éponge 


Se noie dans les reflets 

Du soleil qui descend 

Inexorablement 

Et enfin disparaît. 


Malgré cet abandon 

De l'astre qui s’estompe 

Chaque soir nous disons : 

Las ! C'est la nuit tombe. 


Thalie J 


8 février 2020 

2020: Texte

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