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Discours du cognassier 

Moi, je n’ai jamais vu que ce jardin 

Ses pissenlits et chardons, pâquerettes et orties 

Moi, je n’ai jamais ouï que ces cloches au loin 

Qui répondent aux vaches dans les vertes prairies. 


Mais le vent me raconte d’étranges histoires, 

De pays inventés au sol mouvementés, 

Colorés de bleu, étranges paysages, 

Où les maisons de bois semblent animées. 

Mais je ne le crois pas ! Le vent il est si changeant ! 


Je suis un cognassier. Mes racines bien plantées 

Ne croient pas à la mer, aux rêves des marins 

Mes branches bien levées regardent le ciel 

En comptent sans fin les étoiles couleur soleil 

Et je sais bien qu’il n’est d’autre pays 

D’autres couleurs, d’autres fleurs 

Que ce jardin où je me sens si bien. 


Thalie J. 


14 02 2012 

2012: Texte

Ephémère

La guitare du musicien exhale dans le soir  

Le parfum d’un immense désespoir 


Vole papillon dans les rayons argentés 

Que la lune sur la terre vient déposer 


La plume de l’écrivain d’un mouvement agile 

Accompagne la musique au langoureux soupir 


Danse papillon avant de mourir  

La lune pleure déjà ton ultime voltige 


Les étoiles ramassent le cœur du poète, 

Accroche sa peine dans le ciel trop noir 


Meurt papillon ta vie éphémère 

Le poète à la lune portera tes ailes. 


Danse la nymphe sur la musique évaporée 

Danse avant que ne vienne la rosée. 



Thalie J. 

15/9/2012 

2012: Texte

Farniente

Quelle est douce la saison estivale 

Quand le soleil s’étend à perte de vue. 

Les vaches dans les prés, les chevaux en ballade, 

Les biches courent sitôt le soir venu 

Et les grillons chantent joyeux 

La belle saison et son ciel bleu. 


C’est, pour certains, le moment des vacances, 

Migration des humains hors les villes, 

Embouteillages et râles en tout genre 

Pour finir en paresses stériles. 


D’autres travaillent courbant le dos 

Sous un ciel trop bleu, dans un air trop chaud 

Harassés ils peinent sous le fardeau 

D’un soleil brûlant la journée durant. 


Et moi je regarde le temps qui passe, 

J’attends demain 

Pour que se brise la glace d’un avenir certain. 

Et moi je compte les rayons qui passent 

Et mesure des secondes 

J’entends au loin l’orage gronde. 


Thalie J. 

août 2012 

2012: Texte

Hymne à l'hiver

Que j’aime ces mois où seul l’hiver est maître ! 

Ces jours si gris si sombres qui ne se lèvent pas, 

Ils font les fiers l’été, durent à n’en plus finir 

S’écourtent au premier froid jusqu’à en mourir. 


Thalie J. 

08 décembre 2012 

2012: Texte

La nuit disparaît

Le jour se lève doucement, presque timidement  

Derrière la côte de Leute, le soleil monte dans le ciel bleu. 

Sur les bouts de nuits, désolée, je cherche mes rêves envolés. 


Dans les draps noirs du ciel étoilé je les avais rangés  

Mais le jour les a éparpillés gaiement au gré du vent chaud. 


Déjà disparait au loin la nuit somptueuse 

Dont la couette étoilée où glissent les comètes 

Devient trop claire pour que je m’y cache  

Et la lune récupère ses rayons argentés. 


Riant de me voir désemparée, la nuit disparait. 


Thalie J. 

22 08 2012 

2012: Texte

Le vent

Eternel, mystérieux, éphémère ou furieux 

Doux, caressant, fou, parfois violent  

Le vent est toujours présent 


Du plus lointain de l’univers, 

Il crée l’ombre et la lumière 

Il noue et dénoue les feuilles des arbres, 

Heurte les roches et porte le sable. 


Ecoute le vent qui passe par hasard 

Dans le jardin où nagent les papillons 

Il allège du soleil les trop lourds rayons. 

Ecoute le vent qui passe dans le soir 


Ecoute dans ses murmures les contes des marins 

De leurs femmes qui pleurent  

De la vague qui meurt 

De l’enfant qui sourit, 

De tes souvenirs aussi. 


Ecoute le vent qui passe dans le noir 

Quand la mémoire fait défaut 

Il berce les longues nuits blanches 

Pénètre dans la chambre 

Le vent est une présence. 


Thalie J. 

02 06 2012 

2012: Texte

Lettres et signes

Lettres et signes, mots et phrases 

Forment des lignes, noircissent les pages 

Ecrivent des livres, portent au voyage. 


Noir et blanc enlacés, 

La couleur est née. 


Au souffle du poète vacille la bougie 

La cire se projette sur le papier noirci 

Des traces translucides, brillent dans la nuit 

Vers qui s’écrivent en une poésie 


Noir et blanc enlacés 

La couleur est née. 


Du fond de son esprit, au bout de ses doigts 

Créateur de vies, jongleur de romances 

Le poète aime la nuit, la lune et les étoiles 

L’univers infini où son âme s’élance. 


Noir et blanc enlacés 

La couleur est née. 


Thalie J. 

11 07 2012 

2012: Texte

Mirage

Un paysage, un bord de mer, un cognassier sur une grève qui n’existe pas… 


Un papillon vole dans l’air, cogne un nuage, tournoie et tombe sur la grève qui n’est pas… 


Le paysage parfois si flou se joue des ombres que laisse le temps quand les minutes tombent. 


Et la grève n’est toujours que pour moi. 


Des traces étranges emmènent au loin quand, dans la nuit, dansent les ombres sur ce mirage que je suis seule à voir. 




Et le papillon vole encore et encore sur l’air du cognassier face à la grève pour moi. 


Le soir qui tombe à bride abattue, fait trembler les secondes et se déhancher les ombres. 


Le chien devient loup et le loup  alors, que devient-il ? …. Rien. 


Le regard se perd de jour comme de nuit cherchant la grève de mon ennui. 


Trop de gens, trop de bruit, pas de temps, c’est la vie ! 


Thalie J. 


02 07 2012 

2012: Texte

Mon rêve

J’ai retrouvé mon rêve où je l’avais laissé, 

Niché dans un petit pli de l’oreiller. 

Toute la journée il a patienté 

Le soir il n’avait pas bougé. 


Il était si petit qu’il m’a fallu chercher, 

Secouer draps et couette avant de le trouver. 


J’ai mis dessus ma tête, mes yeux se sont fermés 

Mon rêve, encore tout endormi, alors s’est éveillé 

Il a joué dans le noir, avancé son histoire, 

Puis il s’est recouché et je me suis levée. 


Il est si petit qu’il me faudra le chercher 

Mais cette nuit, il viendra me bercer. 


Thalie J. 

11/2/2012

2012: Texte

Parfois

Parfois dans le jardin, que le soleil enchante 

Frémit un petit rien, une exquise fragrance. 

Les fleurs se balancent au gré du vent qui passe 

Leur parfum se mélange à celui des alpages. 


Et si un court instant, elles offrent leur pétale 

En un lit de senteurs, de douceur et de calme 

Au papillon fureteur, à l’abeille vorace  

C’est pour mieux profiter de leur ombre fugace. 


A ce moment subtil, quand s’arrête le temps 

La puissante nature se tait et immobile 

Laisse couler le suc des rayons invincibles, 

Au flanc de ses collines, le long de ses torrents. 


Thalie J. - 12/8/2012 

2012: Texte

Pour mon amour

Je ne suis pas assez forte pour vivre seule ces choses-là, 

Il faut donc que je sorte et les partage avec toi. 

Il n’est pas de doute en mon âme : sur le chemin, 

Tu es seul capable de me tenir la main. 

C’était il y a 23 ans, souviens toi de ce jour 

Où je te confiais ma vie, ma vie et mon amour. 


Mais déjà le temps passe cheveux blancs et petites rides 

Dans la vie rien ne délasse plus que les souvenirs. 

Un regard vers le passé un sourire de connivence, 

S’il fallait recommencer, je referrai cette danse. 

23 ans plus tard et quatre enfants charmants, 

Tu es toute ma vie, ma vie et mon amour. 


En ces temps où les minutes coulent rapidement 

Les enfants grandissent c’est effrayant ! 

Je formule un vœu, toute seule la nuit tombée 

Les étoiles plein les yeux je vous parle mon Dieu 

23 ans c’est bien court vous n’avez pas idée ! 


Donnez-nous je vous en supplie, 

Encore une vie, une vie pour notre amour. 


Thalie J. 

 12 07 2012 

2012: Texte

Soir de neige

Le temps retient son souffle, ralentit un instant 

Les arbres dénudés frémissent doucement 

Le silence discret oublie de m’assourdir, 

Se niche dans les plis de l’hiver avancé. 

Les nuages floconnent et la rue disparait 

A mon regard perdu à mon âme en dérive. 

Que deviennent les choses, les êtres et les jours 

Quand l’hiver repose sa froide chevelure ? 

Où disparait la nuit qui se meurt à la lune 

Où donc vont se chauffer, les âmes et leurs amours ? 

A toute ces questions à peine murmurées 

Il n’est pas de réponse, aucune vérité, 

La neige efface tout en un geste si doux 

Que l’on perd la raison et se moque de tout. 

…… 

Les nuages floconnent tandis que pleure l’automne. 

Je contemple la rue mais n’y vois plus personne. 


Thalie J. 

7/12/2012 

2012: Texte

D'hier à aujourd'hui

Enfant je regardais la forme des nuages, 

L’un me faisait penser à un ours, l’autre à un chien, 

Dans ma mémoire ils forment le recueil des balades 

Les yeux dans le ciel, les pieds sur le chemin. 


Aujourd’hui je me dis, en voyant ces nuages 

Qu’il faut beaucoup d’Amour et des flots de grâces  

Pour que naissent dans le ciel ces subtiles images, 

Que paraissent ces dessins sur l’immense page. 


Enfant, je comptais les cailloux le long du chemin 

Cailloux que je cognais les envoyant au loin 

Riant de l’escargot à la démarche lente 

Qui met l’éternité à descendre la pente. 


Aujourd’hui je me dis, qu’il n’a pas vraiment tort, 

Hier j’étais enfant, demain viendra la mort 

A quoi bon courir ? Prendre tout son temps 

Permet de s’enivrer de chaque instant. 

Thalie J. 

Septembre 2012 

2012: Texte

Conte

La biche effarouchée traverse la prairie 

Se cache dans le nez d’un branchage fourni 

Le chasseur haletant braque alors son fusil 

En retard d’un instant la bête s’est enfuie ! 


Le prince est très déçu, car il la convoitait, 

La biche disparue, promise par la fée 

Comment la retrouver, la forêt est si sombre 

Comment donc attraper, celle cachée dans l’ombre ? 


Le lièvre paresse, n’y fait pas attention, 

Le hérisson furieux, se cache dans les buissons, 

La tortue trop pressée avec lenteur se hâte 

A qui donc demander, où la belle se cache ? 


Comme pour compliquer cette histoire stupide, 

La nuit qui est tombée, perd le prince imbécile ; 

Et tous les animaux et les fleurs et les arbres 

Se cachent du héros, se fondent dans le noir. 


Ce n’est que le matin, lorsque l’aube éclaircit 

Qu’il trouve son chemin, et retourner chez lui 

La biche, quelle coquine, sans un bruit l’a suivi  

L’embrasse à la poitrine et se serre contre lui. 


Alors se réalise la promesse d’autrefois, 

La biche devint sienne et il en devint le roi 

Depuis dans les bois traînent, un cerf majestueux 

Une biche souveraine et leurs faons deux par deux. 


Thalie J. 

12 Août 2012 

2012: Texte

Ballade hivernale

Des poussières d’étoiles sont tombées ce matin 

Sur tout le paysage que je regarde au loin 

Toute de blanc vêtue la terre s’abandonne 

Le ciel est trop ému, ses nuages tourbillonnent 

Et le vent qui s’emmêle tout autour des flocons 

Entraine dans sa danse l’hiver et ses glaçons. 


Thalie J. 

10 12 2012 

2012: Texte

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