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Papa

Sur le papier bruni par le temps, il reste une photo. 

Photo qu’une main malhabile a froissée. 

Une main, ou le temps qui efface 

Jour après jour, vie après vie toute trace ? 

Depuis ces jours où nous étions ensemble, 

Depuis ce jour où tu quittas ce monde, 

Tant de choses ont changé. 

L’oubli s’est installé, effaçant 

Et ton regard, et ta voix,  

Et ton rire, et nos joies. 

Sur le papier noirci 

Et ridé comme un vieillard, 

J’aperçois ton visage comme saisi 

Par un coup du hasard. 

Et je me souviens…. 

Oh ! Comme les arbres ont pleuré cet instant, 

Les fleurs ont perdu leurs pétales 

Et l’oiseau s’est tu au moment 

Où mon cœur se noyait dans ses larmes. 


Aujourd’hui rien ne rappelle le passé, 

Si ce n’est cet amour qui vient me réchauffer. 

Les arbres, les fleurs, les oiseaux tous à la fois 

Célèbrent d’un même chant 

Notre amour qui grandit… 

A mesure que ta photo jaunit. 



Thalie J. 01- 2000 

2000: Texte

Le poète et l'espace

Regarde au fond du ciel, les étoiles qui brillent. 

Ne ressemblent-elles pas à des yeux amoureux 

Qui d’un clin d’œil obligent, alors qu’elles scintillent 

Le poète à se perdre à l'autre bout des cieux ? 


Les amantes lointaines, fortes de leur pouvoir 

Amènent le poète à perdre un peu la tête 

Puisqu’il lui faut toujours traverser tant de noir 

Pour accéder enfin à ces amies muettes. 


Mais l’espace franchi, il trouve le bonheur 

Et d’un mot, d’une rime ou bien encor d’un vers 

Il écrit un poème et fait vibrer les cœurs 

Des soleils, des planètes et de tout l’univers. 





Thalie J. 

Primé au concours Paris-poésie 

Juillet 2000 

2000: Texte

Quand mes doigts, tristement

Quand mes doigts, tristement 

Fermeront tes paupières immobiles 

Que ton regard sera parti pour la fin des temps 

Dans des endroits inaccessibles 


Alors… 

Les pétales ne seront que des larmes 

Coulant en un torrent de tristesse 

Que viendront balayer les longues feuilles 

Des saules toujours en deuil. 

Le soleil en perdra toute flamme 

Et les chemins écartés de nos communes ivresses 

Seront inondés par d’éternels pleurs. 


Quand mes lèvres trembleront 

Au dernier baiser sur ta joue, 

Mon cœur meurtri 

Pleurera notre vie. 


Alors…. 

Du fonds des âges, et de l’oubli, 

Se lèveront tous les dieux : 

Grecs, égyptiens et romains  

Ils viendront contempler ton âme 

Et l’emmèneront sur un trône 

D’où tu pourras voir tout là-bas 

Pleurer celle qui ne vivait que pour toi. 


Quand arrivera ce jour funeste, 

Laisse-moi une place à coté de toi 

Pour partir âme contre âme, toi et moi. 



Thalie J - 23/02/00 

2000: Texte

Regret

J’ai le regret de vous annoncer : 


L’absence en ces jours froids 

De toute idée au bout de mes doigts. 

L’esprit est en vacances 

Et donc c’est le silence 

D’une feuille restée blanche 

Qui agrémente ce qu’elle peut 

Mais ne rend pas heureux. 


Thalie J - 26 janvier 2000 

2000: Texte

Tendre avenir

Quand l’amour devient tendresse, 

Que le jour de la jeunesse 

N’est qu’un doux souvenir… 


Quand les atteintes de l’âge 

Marqueront notre visage 

D’un labyrinthe de rides…. 


Quand nos gestes trembleront, 

Que nos yeux éclairciront 

A en devenir limpides…. 


Il nous restera toujours 

De la vie et ses détours 

Le souvenir merveilleux 

D’avoir vécu tous les deux. 


C’est pourquoi tranquillement, 

Nous fabriquons maintenant 

Les joies de notre vieillesse, 

Quand l’amour devient tendresse. 



Thalie J –  24 juin 2000 

2000: Texte

Souvenirs

Ils sont doux les souvenirs qui s’égrainent 

Dans la tête, ils sont doux 

Mais mettent le cœur en peine. 


Avec le temps qui passe, les jours sont plus courts  

Et les nuits plus longues qui laissent parler 

Les souvenirs d’un jour. 


Pourtant comme ils sont doux 

Nos souvenirs d’antan qui marquent 

Notre vie comme une infinité de clins d’œil. 


Car nos souvenirs sont doux et tenaces 

Qui devant nous retracent 

Le long chemin parcouru jusqu’ici. 


Thalie J. - 8/03/00 

2000: Texte

Solitude

Le mouvement est indécis et le geste est flou 

Mais mon regard se tend vers qui s’agite follement 

Las ! il se perd, revient et repart toujours silencieux. 


Le mouvement se fait plus précis et je tends mon cou 

Me contorsionne, espérant surprendre le feu follet, 

Dans ma solitude, stupide, j’espère un moment joyeux. 


Mais dans ce soir de printemps si doux, 

Le mouvement si fou, qui intrigue 

N’est que le reflet d’une flamme qui vacille. 


Thalie J – 7 juin 2000 

2000: Texte

Rosée

La nuit s’étiole à coups de vent, 

Et au moment de quitter le pays 

Elle pleure et dépose sur la terre 

Quelques larmes de lumière. 

Ainsi quand tu promènes au détour des prés 

Ton regard sur l’horizon qui est tien, 

Les reflets d’or, d’argent et de chagrins 

Sont l’image des adieux de la nuit à ton pays. 

Délicate attention de cette sombre amie 

Qui ainsi chaque jour pose ultime offrande 

A la terre et ses grandes prairies 

La rosée aux reflets si tendres. 


Thalie J – 27 janvier 2000 

2000: Texte

Rocher ou caillou

Ce doit être un rocher 

Tant il me blesse le pied. 

Depuis qu’il est entré dans ma chaussure, 

Je souffre ! C’est un rocher j’en suis sure ! 


Mais en m’entendant râler, 

Il a eu peur de mon courroux  

Car quand je l’ai trouvé, 

Ce n’était plus qu’un petit, tout petit caillou ! 




Thalie J – 24 mai 2000 

2000: Texte

Remerciements

Un pétale sur le cœur, c’est un peu de ce bonheur 

Un peu de cette chance de dîner avec vous. 

Alors acceptez sans façon ces quelques fleurs 

Qui forment un bouquet qui n’est que pour vous. 


 
Un peu de vin c’est un peu de cette chaleur 

Un peu de cette ambiance que nous trouvons chez vous. 

Aussi prenez ce vin qui apporte une autre saveur 

Au dîner que vous servez pour nous. 



Pour Delphine et Alexis 

Le 21 Janvier 2000 

Nathalie J. 

2000: Texte

Papillon

Lasse de vivre dans ce monde éphémère, 

La fleur déjà flétrie pleure sa beauté passagère. 


La fleur pleure donc tout doucement, sans faire de bruit 

Jetant un à un les pétales qui firent sa vie. 


Posé sur un souffle de vent, un pétale a glissé 

Sur la plume colorée par un oiseau oubliée. 


Le pétale tombé enveloppe le duvet, 

L’enlace tendrement comme pour le protéger. 


Et devant ce tableau si tendre, le vent dans sa sagesse, 

A uni pétale et plume, pour que leur vie ne cesse. 


La fleur morte, l’oiseau parti, regarde l’horizon !  

Ne vois-tu pas voler un joli papillon ? 



Thalie J. 

29/06/00 

2000: Texte

Fatigue

La nature est morte dans ce froid hivernal, 

Il n’y a plus de gens qui trottent au vent 

Plus d’oiseau au doux piaillement 

Celui des enfants aussi c’est tu. 


Peut-être n’est ce pas plus mal 

Diront les grincheux et les jamais-contents. 


Cependant il n’y a plus rien dans la rue 

Qui chatouille la rime et 

C’est un esprit fourbu 

Qui cherche une brindille. 

Mais ceci est provisoire 

S’exclame la raison 

Ce qui ne m’apporte pas d’espoir 

Car mon cœur est fatigué de cette saison. 


Thalie J. 

26 01 2000 

2000: Texte

Mésaventures

Un oiseau s’est posé sur une branche.  

Sous le poids de l’animal, la branche s’est pliée et les feuilles ont chu et se sont mélangées. 

  

C’est ainsi que par la faute d’un oiseau ma famille s’est transformée. 

De ma mère je suis passée la mère qui, elle, est devenue la sœur de mon mari. 

Il en était tout ébahi ! 

Mes filles sont remontées et ont remplacé mes propres sœurs qui ont disparu. 

Elles sont aujourd’hui sur la branche voisine celle de nos cousins sur laquelle un vent malin les a déposées. 

Quant à mes fils je ne sais pas bien où ils ont atterri. 


Tout cela parce qu’un oiseau s’est posé, sur une branche pour se reposer ! 

  

  

Thalie J - 2000 

2000: Texte

Mémoire

Ne plus voir la surface accidentée aux détours si nombreux… 

Qu’ont laissés les années. 

De ce paysage, le seul souvenir est tendre et mystérieux… 

Celui d’être aimée. 


Ne pas regarder les failles laissées par les soucis, 

Les larmes et les sourires, 

N’en garder que la mémoire d’un visage sans ride 

Toujours en train de rire. 


Car même si les marques se sont inscrites là, 

Tenaces et sévères, 

Elles n’effaceront pas le souvenir de la joie 

De la jeune mère. 


Et c’est dans les albums aux photos si nombreuses 

Que je retrouverai enfin ma mère heureuse. 



Thalie J - 18 avril 2000 

2000: Texte

Lorsque la fleur est belle

Lorsque la fleur est belle, si petite soit elle, 

Elle fait resplendir les gouttes de rosée, 

Et ses pétales s’ouvrent pour qu’y butinent les abeilles. 


Alors, le soleil sur son trône doré, 

Lui jette un rayon chaud et enveloppant 

Chaque arbre pour la voir tente de s’incliner 

Et le vent s’arrête dans leurs branches pour la regarder. 

Les lutins toute la nuit dansent pour elle sans bruit 

Et sur elle, les fées se penchent la noyant dans leurs cheveux étoilés. 


Oh ! si la fleur est belle, alors, si petite soit-elle, 

Bénie des dieux et des fées avec le soleil pour parrain, 

A sa mort elle se métamorphose, ses pétales deux par deux vont s’envoler. 


C’est ainsi que naissent les papillons, 

Lorsque la fleur fut belle, si belle 

Qu’elle a gagné l’éternité. 


Thalie J -  28 Avril 2000 

2000: Texte

L'éléphant

Sur une patte, il dansait, dansait, 

Sur l’autre patte, il sautait, sautait 

Sur la troisième, il est tombé, tombé 

Mais c’est la quatrième qui s’est cassée. 


De son lit douillet, il regardait, regardait 

Son pied cassé, qu’il sentait, sentait 

Alors pour oublier ses tourments et regrets, 

De sa trompe il prit des bonbons et dragées. 



Thalie J – 12 janvier 2000 

2000: Texte

L'école

Où y a-t-il plus : 


De copains et de copines 

De maîtres et de maîtresses, 

De jeux et de travail 


Qu’à l’école ? 


Moi, j’aime le plus : 


Mes copains et copines 

Ma maîtresse Maryse 

Ma classe et la cour 


Moi, j’aime mon école pour toujours. 



Thalie J -  

29 février 2000 

Maryse maîtresse de Clément en Grande section de maternelle 

2000: Texte

Premier jour de l’an 2000

Après plusieurs jours de neige, 

Un réveillon tout à fait calme 

Quand les toitures redeviennent beiges, 

Que les routes ne sont que du sable, 

Les arbres pleurent des gouttes d’hiver 

Et le sol absorbe ces larmes 

Qui brillaient sous les lampions …. hier 

Et aujourd’hui nous mouillent de ses larmes. 


Thalie J - 01 janvier 2000 

2000: Texte

Le temps

Comment parler du temps, sans y voir un chemin  

Où les hommes marchent sans en savoir la fin ? 


Ce petit bout de route sur lequel nous allons 

Est parsemé de plantes, d’odeurs et de sensations ; 

L’une sera triste comme le saule qui pleure à n’en plus finir 

L’autre évoquera la joie des retrouvailles ou de tendres souvenirs. 


Mais le meilleur moment est l’instant suprême où pour un être 

Le temps dans sa majesté s’arrête 

Pour laisser le plaisir de la rencontre et la joie de l’amitié 

Le temps s’interrompt pour nous regarder. 


C’est alors, qu’il faut le prendre, prendre le temps 

De regarder les autres et leur tendre la main. 

Car à deux le chemin se fait plus doux, plus serein, 

Les souvenirs embellissent et les saules pleurent moins. 





Thalie J -  

13 Avril 2000 

2000: Texte

Le nuage

Au creux de sa main, il y a un nuage. 

Si blanc, si doux, qu’il est tout étonné. 


Au creux de son rêve, blotti contre lui, 

Le nuage se serre pour prendre les caresses 

Que lui offre l’enfant aux yeux éblouis, 

Et lui offrir un câlin plein de tendresse. 


Au creux de son lit, dans ses draps colorés, 

Il rêve de blancheur près de son étonnant ami. 

Il se balance dans le vent sans risque de tomber 

Porté par le nuage de la fée de la nuit. 


Au creux du temps qui passe, disparait le nuage, 

Goutte à goutte il s’étiole et devient tout petit, 

Pour l’enfant au réveil il n’est qu’une image 

Qui disparait quand se termine la nuit. 


Au creux de sa mémoire, il y a un nuage. 

Si blanc, si doux, qu’il est tout étonné. 


Thalie J - 2000 

2000: Texte

Le nuage et l’enfant


Après un grand voyage et pour se reposer, 

Un tout petit nuage, est descendu vers lui. 

Il laisse son bagage, sur l’enfant endormi. 


Il se repose donc et raconte l’histoire, 

Des pays enchantés qu’il a pu survoler, 

En se laissant porter par le vent jusqu’au soir. 


Alors l’enfant écoute, le regarde étonné : 

Les sorcières là-bas mitonnent des potions 

Que viendront déguster leurs amis les dragons. 


Les fées dansent le jour et chantent dans la nuit 

Pour bercer les enfants qui se sont endormis 

Tandis que les lutins se cachent dans les fourrés. 


Quel plaisir d’être enfant si les fées vous protègent 

De leurs danses, de leurs chants, aux envolées magiques ! 

Le rythme si fringant tranquillise l’enfant 

Que berce doucement un doux nuage blanc. 





Thalie J. 

2000 

2000: Texte

La poésie

C'est un petit caillou qui devient rocher, 

Une petite colline qui devient montagne, 

Une goutte qui devient océan. 

C'est beaucoup de choses et beaucoup de gens 

Avec un peu de moi dedans. 


Thalie J - 31 05 2000 

2000: Texte

Laissons nous le temps

Le futur du passé est l’avenir du présent. 

Ainsi tourne sans fin la roue du temps. 

Mais à peine est-il là que le présent s’en va 

Et l’avenir déjà ne reviendra pas. 


L’heure présente à laquelle j’écris 

A peine venue est déjà enfuie. 

Aussi laissons là le temps trop filant 

Et attardons-nous aux mots glissants 

Ils passent du crayon à la page blanche 

Y posent nos idées et nos pensées. 

Nos yeux les relisent pour reposer 

Nos corps qui courent après le temps. 


Le futur du passé est l’avenir du présent. 

Ainsi tourne sans fin la roue du temps. 



Thalie J – 9 mars 2000 

2000: Texte

La chanson

Quand le temps sera venu, le temps de la raison, 

Qu’il n’y aura plus ni rime ni saison, 

Que le monde ne sera plus ni plat ni rond 


Alors j’écrirai une chanson. 


Tant que le temps s’écoule saison après saison, 

Que tu ne rentres que tard à la maison 

Que je ne sais quoi dire sur ce que nous faisons 


Alors je n’écrirai pas de chanson. 


Mais j’attends sereine le temps de la raison 

Quand il n’y aura plus ni rime ni saison, 

Et nous pourrons……. 


Chanter alors ma chanson. 



Thalie J -  janvier 2000 

2000: Texte

La balançoire

Quand l’aube sur la terre s’étend en une douce lumière,  

Que mon cœur à nouveau joyeux chasse des rêves le mystérieux, 

Se raccroche à la réalité et se ferme l’imaginaire 

Quand tout devient possible ou vain 

Alors un seul nom sur mes lèvres, 

Le tien ! 

Et tout continue, où bien tout s’achève 

Cela dépend toujours du rêve. 


Thalie J – 30 août 2000 

2000: Texte

Eveil

Quand l’aube sur la terre s’étend en une douce lumière,  

Que mon cœur à nouveau joyeux chasse des rêves le mystérieux, 

Se raccroche à la réalité et se ferme l’imaginaire 

Quand tout devient possible ou vain 

Alors un seul nom sur mes lèvres, 

Le tien ! 

Et tout continue, où bien tout s’achève 

Cela dépend toujours du rêve. 


Thalie J – 30 août 2000 

2000: Texte

Doudou

Lorsque la lumière s’éteint, 

Dans tes petits bras tu me tiens. 


Lorsque la nuit revient 

En attendant le matin, 

Tu me serres très fort 

Et tu t’endors. 


Lorsque la lumière s’éteint, 

Dans tes petits bras tu me tiens. 


Lorsque je suis près de toi 

Si tendre et si doux, 

Rien ne t’effraye quand je suis là, 

Moi ton ami, ton doudou. 



Thalie J – 27 mars 2000 

2000: Texte

Epitaphe pour un acacia

Il était si beau avec ses fleurs, 

Il était solidement établi,  

Il était notre bonheur 

Il était un morceau de Paris. 


Un matin de décembre, il a ployé 

Sous le vent brusque et ses rafales 

Un matin de décembre lors d’un sinistre bal, 

Sous le vent brusque il est tombé. 


Que regarderons-nous avec espoir les matins d’hiver ? 

Quel messager viendra annoncer le retour des beaux jours ? 

Il ne reste rien de cet arbre fier, 

Qui annonçait à nos cœurs la saison des amours. 



Thalie J – 7 janvier 2000 

Pour Marie-Françoise le M

2000: Texte

Dernier souhait

Quand mes doigts d’un geste lent 

Fermeront ton regard parti à l’infini 

Que mes lèvres baiseront une à une tes paupières 

Que tout sera perdu, que tout sera fini. 

Quand les pétales ne seront que des larmes, 

Que les arbres ne seront que des saules 

Que leurs pleurs seront miens 

Que le soleil sera éteint 

Qu’il n’y aura plus de flamme. 

La douce nature sera rude à jamais, 

La pluie sera compagne de mes jours 

Les souvenirs viendront assaillir mes pensées, 

Et le passé sera présent pour toujours. 


Alors à ce moment, là  

Je voudrai venir avec toi, 

Là-bas au creux de l’infini, 

Pour y vivre notre deuxième vie. 



Thalie J – 23 février 2000 

2000: Texte

Doigts

Quand mes doigts d’un geste lent 

Fermeront ton regard parti à l’infini 

Que mes lèvres baiseront une à une tes paupières 

Que tout sera perdu, que tout sera fini. 

Quand les pétales ne seront que des larmes, 

Que les arbres ne seront que des saules 

Que leurs pleurs seront miens 

Que le soleil sera éteint 

Qu’il n’y aura plus de flamme. 

La douce nature sera rude à jamais, 

La pluie sera compagne de mes jours 

Les souvenirs viendront assaillir mes pensées, 

Et le passé sera présent pour toujours. 


Alors à ce moment, là  

Je voudrai venir avec toi, 

Là-bas au creux de l’infini, 

Pour y vivre notre deuxième vie. 



Thalie J – 23 février 2000 

2000: Texte

Danse silencieuse

La flamme vacille 
Projetant sur le papier 
Ombres et lumières
En une danse frénétique.
Les unes suivant, poussant,
Les autres courant, fuyant,
Au rythme d’une mélodie
A la fois vive et muette.

Forte de ce moment 
Où le silence se fait vivant,
Je contemple attentive
Ombres et lumières
Sur le papier et sur les mots
Donnant un relief nouveau
Au poème à peine écrit.


Thalie J – 21 mars 2000

2000: Texte

Déclaration

La vie est belle, elle rayonne de mille feux  

Et dans le ciel raisonnent des chants joyeux. 

Le soleil inonde de rayons furieux 

La terre qui irradie ses multiples jeux. 

Les jours s’écoulent mélodieux 

Bercés par l’amour qui brille en tes yeux. 

La joie nous berce et nous console 

Des tourments faits pour nous les hommes. 

Je t’aime et ton regard si doux 

Crée dans mon cœur un tourment flou. 

Je pleure et je rie tel un arbrisseau 

Qui balance ses branches sur le terreau. 

Quand tu es là près de moi 

Je pense que ma vie est à travers toi, 

Quand tu es loin là-bas 

Je suis toujours avec toi. 

  

Même si le soleil peut se cacher, 

Si les plantes se faner, 

Si l’hiver s’éterniser, 

Et le néant nous aspirer, 

  

Tant que nous nous aimons, 

l'un par l’autre nous vivons, 

Et l'un par l'autre serons. 

Nous nous aimons tant ! 


Thalie J Mai 2000 

2000: Texte

Ce poème que j’écris…

Ce poème je l’écris 

A l’aube du sommeil, 

Aux rives de la nuit 


Ce poème que j’écris 

Quand encore je veille 

Et que s’est tu le bruit. 


Ce poème est pour toi 

Charmant colibri, 

Au chant digne d’un roi 

Aux ailes si jolies. 


Le poème que voici 

Porte-le dans ton chant 

Qu’il célèbre lui aussi 

L’arrivée du printemps. 




Thalie J – 10 janvier 2000 

2000: Texte

Colère

Quand mes sourcils se froncent

Que mon regard est sévère

Quand en moi l’orage gronde

Qu’éclate le tonnerre.


Quand ma bouche devient fine

Que mes narines se pincent

Quand enfin à ma mine

Tu te fais toute mince.


Quand ces moments arrivent

Où la fureur me prend

Que je crie contre toi.


Sache que dans ces instants,

Si tragiques soient-ils,

Je t’aime tendrement.




Thalie J – 18 avril 2000

2000: Texte

Complainte sur le temps

L’automne aux longs sanglots est bercé par mes pleurs 

Quand viendra le printemps et la douce chaleur ? 

Les arbres revêtent leur habit de verdure 

Pourtant rien ne prédit la fin de la froidure. 


Alors pourquoi fêter la venue du muguet 

Ses clochettes gelées ne savent plus tinter, 

Pourquoi enfin parler de ce temps des amours 

Qui tarde à revenir. Le froid est bien trop lourd ! 


Si l’automne au long deuil laisse ses voiles noirs, 

Qu’un de ses coups de vent balaye tout espoir 

De vivre doucement une saison plus chaude 

Qu’importe alors le jour… la nuit mon âme rode. 



Thalie J – 7 juin 2000 

2000: Texte

Tempête

Elle aimerait cette branche fragile

Elle aimerait, mais est-ce encore possible ?

Revivre des lendemains paisibles

Se pencher sur la terre si tranquille.


Mais d’un coup plein d’ardeur,

Le ciel dans toute sa grandeur

Sur notre pauvre terre a lâché sa fureur

Réduisant de l’arbre la splendeur.

Dans une colère digne des dieux,

D’un mouvement fou et mélodieux

La déesse tempête inonde les cieux


Que je regrette cette branche si jolie

Qui annonçait le printemps chéri

Et déployait sous mes yeux attendris

Mille fleurs aux pétales jaunies.


Devant ce désastre inutile, j’ai perdu le sommeil

Car une rage imbécile a détruit ma merveille

Et même redevenu sage, le vent ne peut effacer

Ce que les dieux dans leur rage ont provoqué.


             Pourtant…..


Elle aimerait, s'il était encore possible,

Elle aimerait cette branche si fragile

Revivre d’autres lendemains quand, toujours paisible

Elle se penche vers la terre d’un mouvement tranquille.


Thalie J - 16 janvier 2000

2000: Texte

Cueille, cueille…

Cueille, cueille le mot dès qu’il paraît. 

Fais-le entrer dans ton livre aux pages blanches, 

Il y mettra de la couleur. 


Pose, pose pêle-mêle les mots ainsi attrapés 

Au milieu de ton livre aux pages blanches, 

Il y aura un arc-en-ciel. 


Prends cet arc-en-ciel avec ton cœur 

Il te donnera des ailes pour aller  

A la rencontre du bonheur. 


Thalie J - 03 mai 2000 

2000: Texte

Bulle, goutte, boule ?

Bulle d’air monte, monte dans le ciel 

Bulle d’eau tombe sur mon chapeau 

Goutte de vent souffle impatiemment 

Goutte de terre est bien salissante. 


Et le mélange des quatre éléments 

Donne un nouveau chant 


Bulle ou goutte brille au soleil 

Bulle ou goutte s’évapore bien haut 

Goutte et bulle plaisamment 

Goutte et bulle vont chantant 


Changeons maintenant la lettre qui nous plaît 


Et le mélange de ces éléments 

Donne un nouveau chant. 


Boule d’air monte si haut 

Boule d’eau inonde la salle d’eau 

Goutte de vert signe de chance 

Goutte de ver rampe et avance. 


Et le mélange de ces éléments 

Ne veut rien dire…c’est embêtant ! 


Thalie J – 09 mars 2000 

2000: Texte

Deuil

Du plus profond de mon âme,

Je te connais et je t’aime.

Toi dont mourut la flamme

Il y a quelques hivers.


Il y a des yeux et des cœurs

Qui parlent de toi et qui pleurent ;

Mais au fond de ce gouffre de peine

Reste un amour éternel.

C’est par lui et pour lui

Qu’aujourd’hui, je t’écris,

Toi qui es dans l’autre vie

Veux tu être mon amie ?


Quant je vois ta maman,

Ton papa ou tes sœurs

Vivre avec tant de douleur,

J’aimerai leur dire :

Que tu traverses le temps,

Que tu viens souvent

Poser doucement ton âme sur leurs plaies

Et bercer de ton amour leurs cœurs endoloris.


Du plus profond de mon âme,

Je te connais et je t’aime.

Toi dont mourut la flamme

Il y a quelques hivers.



Thalie J - 17/11/99

2000: Texte

C'est une herbe dansante

C’est une herbe dansante aux reflets magiques 

Elle peint la nature à coup d’ombres mouvantes. 

Le vent qui l’entraine au rythme du silence  

Montre à nos yeux fatigués un tango magnifique. 


Le soleil a pâli face à cette splendeur 

Qui ternit ses rayons à la jaune couleur 

Dans la nuit et la paix poussent sur les murs 

Des ombres et des lumières qui refont la nature 


La beauté devient sombre, le saule se met à rire 

La nuit qui noircit tout, s’enhardit de plaisir 

La flamme qui vacille au gré d’un coup de vent 

Redit toutes les joies, d’une bougie brûlant. 


Le cœur alors s’enivre, ni de vin, ni de bruit 

Le cœur alors respire, le calme et le repos 

S’abandonne aux rives du sommeil, lorsque vient la nuit. 


Thalie J – 26 février 2000 

2000: Texte

Le cheval à bascule

Il est de bois et reste là 

Il est de bois cela se voit. 


Mais pas pour toi 

Devant, derrière, 

Il est de chair 

Tu en es fier. 


Il est de bois et reste là 

Il est de bois cela se voit. 


Il va tout droit 

Rien que pour toi 

T’emmène loin 

C’est si bien. 


Il est de chair et prend l’air 

Il est de chair tu en es fier 


Les fées te saluent 

Les sorcières aussi 

Ce cheval pour toi 

N’est pas de bois 




Thalie J. - Avril 2000 

2000: Texte

Bougie

La bougie qui brille nous présente avec art 

De l’air et de la flamme les démêlés subtils 

Qui une fois s’unissent et enfin se séparent 

Marquant d’ombres le mur et de lumières aussi. 


Les ombres sur la bougie s’affairent, gourmandes, 

La lumière les évite en des mouvements doux, 

Encourageant la lutte et attisant ce jeu  

Dont la volupté nous fait baisser les yeux. 


Ce n’est pas la pudeur qui détourne nos faces 

Mais la joie d’un instant et le calme serein 

D’une soirée qui fond pour laisser une place 

Après un doux repos à un nouveau matin 


Thalie J - Avril 2000 

2000: Texte

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