Rêveries et pensées
Papa
Sur le papier bruni par le temps, il reste une photo.
Photo qu’une main malhabile a froissée.
Une main, ou le temps qui efface
Jour après jour, vie après vie toute trace ?
Depuis ces jours où nous étions ensemble,
Depuis ce jour où tu quittas ce monde,
Tant de choses ont changé.
L’oubli s’est installé, effaçant
Et ton regard, et ta voix,
Et ton rire, et nos joies.
Sur le papier noirci
Et ridé comme un vieillard,
J’aperçois ton visage comme saisi
Par un coup du hasard.
Et je me souviens….
Oh ! Comme les arbres ont pleuré cet instant,
Les fleurs ont perdu leurs pétales
Et l’oiseau s’est tu au moment
Où mon cœur se noyait dans ses larmes.
Aujourd’hui rien ne rappelle le passé,
Si ce n’est cet amour qui vient me réchauffer.
Les arbres, les fleurs, les oiseaux tous à la fois
Célèbrent d’un même chant
Notre amour qui grandit…
A mesure que ta photo jaunit.
Thalie J. 01- 2000
Le poète et l'espace
Regarde au fond du ciel, les étoiles qui brillent.
Ne ressemblent-elles pas à des yeux amoureux
Qui d’un clin d’œil obligent, alors qu’elles scintillent
Le poète à se perdre à l'autre bout des cieux ?
Les amantes lointaines, fortes de leur pouvoir
Amènent le poète à perdre un peu la tête
Puisqu’il lui faut toujours traverser tant de noir
Pour accéder enfin à ces amies muettes.
Mais l’espace franchi, il trouve le bonheur
Et d’un mot, d’une rime ou bien encor d’un vers
Il écrit un poème et fait vibrer les cœurs
Des soleils, des planètes et de tout l’univers.
Thalie J.
Primé au concours Paris-poésie
Juillet 2000
Quand mes doigts, tristement
Quand mes doigts, tristement
Fermeront tes paupières immobiles
Que ton regard sera parti pour la fin des temps
Dans des endroits inaccessibles
Alors…
Les pétales ne seront que des larmes
Coulant en un torrent de tristesse
Que viendront balayer les longues feuilles
Des saules toujours en deuil.
Le soleil en perdra toute flamme
Et les chemins écartés de nos communes ivresses
Seront inondés par d’éternels pleurs.
Quand mes lèvres trembleront
Au dernier baiser sur ta joue,
Mon cœur meurtri
Pleurera notre vie.
Alors….
Du fonds des âges, et de l’oubli,
Se lèveront tous les dieux :
Grecs, égyptiens et romains
Ils viendront contempler ton âme
Et l’emmèneront sur un trône
D’où tu pourras voir tout là-bas
Pleurer celle qui ne vivait que pour toi.
Quand arrivera ce jour funeste,
Laisse-moi une place à coté de toi
Pour partir âme contre âme, toi et moi.
Thalie J - 23/02/00
Regret
J’ai le regret de vous annoncer :
L’absence en ces jours froids
De toute idée au bout de mes doigts.
L’esprit est en vacances
Et donc c’est le silence
D’une feuille restée blanche
Qui agrémente ce qu’elle peut
Mais ne rend pas heureux.
Thalie J - 26 janvier 2000
Tendre avenir
Quand l’amour devient tendresse,
Que le jour de la jeunesse
N’est qu’un doux souvenir…
Quand les atteintes de l’âge
Marqueront notre visage
D’un labyrinthe de rides….
Quand nos gestes trembleront,
Que nos yeux éclairciront
A en devenir limpides….
Il nous restera toujours
De la vie et ses détours
Le souvenir merveilleux
D’avoir vécu tous les deux.
C’est pourquoi tranquillement,
Nous fabriquons maintenant
Les joies de notre vieillesse,
Quand l’amour devient tendresse.
Thalie J – 24 juin 2000
Souvenirs
Ils sont doux les souvenirs qui s’égrainent
Dans la tête, ils sont doux
Mais mettent le cœur en peine.
Avec le temps qui passe, les jours sont plus courts
Et les nuits plus longues qui laissent parler
Les souvenirs d’un jour.
Pourtant comme ils sont doux
Nos souvenirs d’antan qui marquent
Notre vie comme une infinité de clins d’œil.
Car nos souvenirs sont doux et tenaces
Qui devant nous retracent
Le long chemin parcouru jusqu’ici.
Thalie J. - 8/03/00
Solitude
Le mouvement est indécis et le geste est flou
Mais mon regard se tend vers qui s’agite follement
Las ! il se perd, revient et repart toujours silencieux.
Le mouvement se fait plus précis et je tends mon cou
Me contorsionne, espérant surprendre le feu follet,
Dans ma solitude, stupide, j’espère un moment joyeux.
Mais dans ce soir de printemps si doux,
Le mouvement si fou, qui intrigue
N’est que le reflet d’une flamme qui vacille.
Thalie J – 7 juin 2000
Rosée
La nuit s’étiole à coups de vent,
Et au moment de quitter le pays
Elle pleure et dépose sur la terre
Quelques larmes de lumière.
Ainsi quand tu promènes au détour des prés
Ton regard sur l’horizon qui est tien,
Les reflets d’or, d’argent et de chagrins
Sont l’image des adieux de la nuit à ton pays.
Délicate attention de cette sombre amie
Qui ainsi chaque jour pose ultime offrande
A la terre et ses grandes prairies
La rosée aux reflets si tendres.
Thalie J – 27 janvier 2000
Rocher ou caillou
Ce doit être un rocher
Tant il me blesse le pied.
Depuis qu’il est entré dans ma chaussure,
Je souffre ! C’est un rocher j’en suis sure !
Mais en m’entendant râler,
Il a eu peur de mon courroux
Car quand je l’ai trouvé,
Ce n’était plus qu’un petit, tout petit caillou !
Thalie J – 24 mai 2000
Remerciements
Un pétale sur le cœur, c’est un peu de ce bonheur
Un peu de cette chance de dîner avec vous.
Alors acceptez sans façon ces quelques fleurs
Qui forment un bouquet qui n’est que pour vous.
Un peu de vin c’est un peu de cette chaleur
Un peu de cette ambiance que nous trouvons chez vous.
Aussi prenez ce vin qui apporte une autre saveur
Au dîner que vous servez pour nous.
Pour Delphine et Alexis
Le 21 Janvier 2000
Nathalie J.
Papillon
Lasse de vivre dans ce monde éphémère,
La fleur déjà flétrie pleure sa beauté passagère.
La fleur pleure donc tout doucement, sans faire de bruit
Jetant un à un les pétales qui firent sa vie.
Posé sur un souffle de vent, un pétale a glissé
Sur la plume colorée par un oiseau oubliée.
Le pétale tombé enveloppe le duvet,
L’enlace tendrement comme pour le protéger.
Et devant ce tableau si tendre, le vent dans sa sagesse,
A uni pétale et plume, pour que leur vie ne cesse.
La fleur morte, l’oiseau parti, regarde l’horizon !
Ne vois-tu pas voler un joli papillon ?
Thalie J.
29/06/00
Fatigue
La nature est morte dans ce froid hivernal,
Il n’y a plus de gens qui trottent au vent
Plus d’oiseau au doux piaillement
Celui des enfants aussi c’est tu.
Peut-être n’est ce pas plus mal
Diront les grincheux et les jamais-contents.
Cependant il n’y a plus rien dans la rue
Qui chatouille la rime et
C’est un esprit fourbu
Qui cherche une brindille.
Mais ceci est provisoire
S’exclame la raison
Ce qui ne m’apporte pas d’espoir
Car mon cœur est fatigué de cette saison.
Thalie J.
26 01 2000
Mésaventures
Un oiseau s’est posé sur une branche.
Sous le poids de l’animal, la branche s’est pliée et les feuilles ont chu et se sont mélangées.
C’est ainsi que par la faute d’un oiseau ma famille s’est transformée.
De ma mère je suis passée la mère qui, elle, est devenue la sœur de mon mari.
Il en était tout ébahi !
Mes filles sont remontées et ont remplacé mes propres sœurs qui ont disparu.
Elles sont aujourd’hui sur la branche voisine celle de nos cousins sur laquelle un vent malin les a déposées.
Quant à mes fils je ne sais pas bien où ils ont atterri.
Tout cela parce qu’un oiseau s’est posé, sur une branche pour se reposer !
Thalie J - 2000
Mémoire
Ne plus voir la surface accidentée aux détours si nombreux…
Qu’ont laissés les années.
De ce paysage, le seul souvenir est tendre et mystérieux…
Celui d’être aimée.
Ne pas regarder les failles laissées par les soucis,
Les larmes et les sourires,
N’en garder que la mémoire d’un visage sans ride
Toujours en train de rire.
Car même si les marques se sont inscrites là,
Tenaces et sévères,
Elles n’effaceront pas le souvenir de la joie
De la jeune mère.
Et c’est dans les albums aux photos si nombreuses
Que je retrouverai enfin ma mère heureuse.
Thalie J - 18 avril 2000
Lorsque la fleur est belle
Lorsque la fleur est belle, si petite soit elle,
Elle fait resplendir les gouttes de rosée,
Et ses pétales s’ouvrent pour qu’y butinent les abeilles.
Alors, le soleil sur son trône doré,
Lui jette un rayon chaud et enveloppant
Chaque arbre pour la voir tente de s’incliner
Et le vent s’arrête dans leurs branches pour la regarder.
Les lutins toute la nuit dansent pour elle sans bruit
Et sur elle, les fées se penchent la noyant dans leurs cheveux étoilés.
Oh ! si la fleur est belle, alors, si petite soit-elle,
Bénie des dieux et des fées avec le soleil pour parrain,
A sa mort elle se métamorphose, ses pétales deux par deux vont s’envoler.
C’est ainsi que naissent les papillons,
Lorsque la fleur fut belle, si belle
Qu’elle a gagné l’éternité.
Thalie J - 28 Avril 2000
L'éléphant
Sur une patte, il dansait, dansait,
Sur l’autre patte, il sautait, sautait
Sur la troisième, il est tombé, tombé
Mais c’est la quatrième qui s’est cassée.
De son lit douillet, il regardait, regardait
Son pied cassé, qu’il sentait, sentait
Alors pour oublier ses tourments et regrets,
De sa trompe il prit des bonbons et dragées.
Thalie J – 12 janvier 2000
L'école
Où y a-t-il plus :
De copains et de copines
De maîtres et de maîtresses,
De jeux et de travail
Qu’à l’école ?
Moi, j’aime le plus :
Mes copains et copines
Ma maîtresse Maryse
Ma classe et la cour
Moi, j’aime mon école pour toujours.
Thalie J -
29 février 2000
Maryse maîtresse de Clément en Grande section de maternelle
Premier jour de l’an 2000
Après plusieurs jours de neige,
Un réveillon tout à fait calme
Quand les toitures redeviennent beiges,
Que les routes ne sont que du sable,
Les arbres pleurent des gouttes d’hiver
Et le sol absorbe ces larmes
Qui brillaient sous les lampions …. hier
Et aujourd’hui nous mouillent de ses larmes.
Thalie J - 01 janvier 2000
Le temps
Comment parler du temps, sans y voir un chemin
Où les hommes marchent sans en savoir la fin ?
Ce petit bout de route sur lequel nous allons
Est parsemé de plantes, d’odeurs et de sensations ;
L’une sera triste comme le saule qui pleure à n’en plus finir
L’autre évoquera la joie des retrouvailles ou de tendres souvenirs.
Mais le meilleur moment est l’instant suprême où pour un être
Le temps dans sa majesté s’arrête
Pour laisser le plaisir de la rencontre et la joie de l’amitié
Le temps s’interrompt pour nous regarder.
C’est alors, qu’il faut le prendre, prendre le temps
De regarder les autres et leur tendre la main.
Car à deux le chemin se fait plus doux, plus serein,
Les souvenirs embellissent et les saules pleurent moins.
Thalie J -
13 Avril 2000
Le nuage
Au creux de sa main, il y a un nuage.
Si blanc, si doux, qu’il est tout étonné.
Au creux de son rêve, blotti contre lui,
Le nuage se serre pour prendre les caresses
Que lui offre l’enfant aux yeux éblouis,
Et lui offrir un câlin plein de tendresse.
Au creux de son lit, dans ses draps colorés,
Il rêve de blancheur près de son étonnant ami.
Il se balance dans le vent sans risque de tomber
Porté par le nuage de la fée de la nuit.
Au creux du temps qui passe, disparait le nuage,
Goutte à goutte il s’étiole et devient tout petit,
Pour l’enfant au réveil il n’est qu’une image
Qui disparait quand se termine la nuit.
Au creux de sa mémoire, il y a un nuage.
Si blanc, si doux, qu’il est tout étonné.
Thalie J - 2000
Le nuage et l’enfant
Après un grand voyage et pour se reposer,
Un tout petit nuage, est descendu vers lui.
Il laisse son bagage, sur l’enfant endormi.
Il se repose donc et raconte l’histoire,
Des pays enchantés qu’il a pu survoler,
En se laissant porter par le vent jusqu’au soir.
Alors l’enfant écoute, le regarde étonné :
Les sorcières là-bas mitonnent des potions
Que viendront déguster leurs amis les dragons.
Les fées dansent le jour et chantent dans la nuit
Pour bercer les enfants qui se sont endormis
Tandis que les lutins se cachent dans les fourrés.
Quel plaisir d’être enfant si les fées vous protègent
De leurs danses, de leurs chants, aux envolées magiques !
Le rythme si fringant tranquillise l’enfant
Que berce doucement un doux nuage blanc.
Thalie J.
2000
La poésie
C'est un petit caillou qui devient rocher,
Une petite colline qui devient montagne,
Une goutte qui devient océan.
C'est beaucoup de choses et beaucoup de gens
Avec un peu de moi dedans.
Thalie J - 31 05 2000
Laissons nous le temps
Le futur du passé est l’avenir du présent.
Ainsi tourne sans fin la roue du temps.
Mais à peine est-il là que le présent s’en va
Et l’avenir déjà ne reviendra pas.
L’heure présente à laquelle j’écris
A peine venue est déjà enfuie.
Aussi laissons là le temps trop filant
Et attardons-nous aux mots glissants
Ils passent du crayon à la page blanche
Y posent nos idées et nos pensées.
Nos yeux les relisent pour reposer
Nos corps qui courent après le temps.
Le futur du passé est l’avenir du présent.
Ainsi tourne sans fin la roue du temps.
Thalie J – 9 mars 2000
La chanson
Quand le temps sera venu, le temps de la raison,
Qu’il n’y aura plus ni rime ni saison,
Que le monde ne sera plus ni plat ni rond
Alors j’écrirai une chanson.
Tant que le temps s’écoule saison après saison,
Que tu ne rentres que tard à la maison
Que je ne sais quoi dire sur ce que nous faisons
Alors je n’écrirai pas de chanson.
Mais j’attends sereine le temps de la raison
Quand il n’y aura plus ni rime ni saison,
Et nous pourrons…….
Chanter alors ma chanson.
Thalie J - janvier 2000
La balançoire
Quand l’aube sur la terre s’étend en une douce lumière,
Que mon cœur à nouveau joyeux chasse des rêves le mystérieux,
Se raccroche à la réalité et se ferme l’imaginaire
Quand tout devient possible ou vain
Alors un seul nom sur mes lèvres,
Le tien !
Et tout continue, où bien tout s’achève
Cela dépend toujours du rêve.
Thalie J – 30 août 2000
Eveil
Quand l’aube sur la terre s’étend en une douce lumière,
Que mon cœur à nouveau joyeux chasse des rêves le mystérieux,
Se raccroche à la réalité et se ferme l’imaginaire
Quand tout devient possible ou vain
Alors un seul nom sur mes lèvres,
Le tien !
Et tout continue, où bien tout s’achève
Cela dépend toujours du rêve.
Thalie J – 30 août 2000
Doudou
Lorsque la lumière s’éteint,
Dans tes petits bras tu me tiens.
Lorsque la nuit revient
En attendant le matin,
Tu me serres très fort
Et tu t’endors.
Lorsque la lumière s’éteint,
Dans tes petits bras tu me tiens.
Lorsque je suis près de toi
Si tendre et si doux,
Rien ne t’effraye quand je suis là,
Moi ton ami, ton doudou.
Thalie J – 27 mars 2000
Epitaphe pour un acacia
Il était si beau avec ses fleurs,
Il était solidement établi,
Il était notre bonheur
Il était un morceau de Paris.
Un matin de décembre, il a ployé
Sous le vent brusque et ses rafales
Un matin de décembre lors d’un sinistre bal,
Sous le vent brusque il est tombé.
Que regarderons-nous avec espoir les matins d’hiver ?
Quel messager viendra annoncer le retour des beaux jours ?
Il ne reste rien de cet arbre fier,
Qui annonçait à nos cœurs la saison des amours.
Thalie J – 7 janvier 2000
Pour Marie-Françoise le M
Dernier souhait
Quand mes doigts d’un geste lent
Fermeront ton regard parti à l’infini
Que mes lèvres baiseront une à une tes paupières
Que tout sera perdu, que tout sera fini.
Quand les pétales ne seront que des larmes,
Que les arbres ne seront que des saules
Que leurs pleurs seront miens
Que le soleil sera éteint
Qu’il n’y aura plus de flamme.
La douce nature sera rude à jamais,
La pluie sera compagne de mes jours
Les souvenirs viendront assaillir mes pensées,
Et le passé sera présent pour toujours.
Alors à ce moment, là
Je voudrai venir avec toi,
Là-bas au creux de l’infini,
Pour y vivre notre deuxième vie.
Thalie J – 23 février 2000
Doigts
Quand mes doigts d’un geste lent
Fermeront ton regard parti à l’infini
Que mes lèvres baiseront une à une tes paupières
Que tout sera perdu, que tout sera fini.
Quand les pétales ne seront que des larmes,
Que les arbres ne seront que des saules
Que leurs pleurs seront miens
Que le soleil sera éteint
Qu’il n’y aura plus de flamme.
La douce nature sera rude à jamais,
La pluie sera compagne de mes jours
Les souvenirs viendront assaillir mes pensées,
Et le passé sera présent pour toujours.
Alors à ce moment, là
Je voudrai venir avec toi,
Là-bas au creux de l’infini,
Pour y vivre notre deuxième vie.
Thalie J – 23 février 2000
Danse silencieuse
La flamme vacille
Projetant sur le papier
Ombres et lumières
En une danse frénétique.
Les unes suivant, poussant,
Les autres courant, fuyant,
Au rythme d’une mélodie
A la fois vive et muette.
Forte de ce moment
Où le silence se fait vivant,
Je contemple attentive
Ombres et lumières
Sur le papier et sur les mots
Donnant un relief nouveau
Au poème à peine écrit.
Thalie J – 21 mars 2000
Déclaration
La vie est belle, elle rayonne de mille feux
Et dans le ciel raisonnent des chants joyeux.
Le soleil inonde de rayons furieux
La terre qui irradie ses multiples jeux.
Les jours s’écoulent mélodieux
Bercés par l’amour qui brille en tes yeux.
La joie nous berce et nous console
Des tourments faits pour nous les hommes.
Je t’aime et ton regard si doux
Crée dans mon cœur un tourment flou.
Je pleure et je rie tel un arbrisseau
Qui balance ses branches sur le terreau.
Quand tu es là près de moi
Je pense que ma vie est à travers toi,
Quand tu es loin là-bas
Je suis toujours avec toi.
Même si le soleil peut se cacher,
Si les plantes se faner,
Si l’hiver s’éterniser,
Et le néant nous aspirer,
Tant que nous nous aimons,
l'un par l’autre nous vivons,
Et l'un par l'autre serons.
Nous nous aimons tant !
Thalie J Mai 2000
Ce poème que j’écris…
Ce poème je l’écris
A l’aube du sommeil,
Aux rives de la nuit
Ce poème que j’écris
Quand encore je veille
Et que s’est tu le bruit.
Ce poème est pour toi
Charmant colibri,
Au chant digne d’un roi
Aux ailes si jolies.
Le poème que voici
Porte-le dans ton chant
Qu’il célèbre lui aussi
L’arrivée du printemps.
Thalie J – 10 janvier 2000
Colère
Quand mes sourcils se froncent
Que mon regard est sévère
Quand en moi l’orage gronde
Qu’éclate le tonnerre.
Quand ma bouche devient fine
Que mes narines se pincent
Quand enfin à ma mine
Tu te fais toute mince.
Quand ces moments arrivent
Où la fureur me prend
Que je crie contre toi.
Sache que dans ces instants,
Si tragiques soient-ils,
Je t’aime tendrement.
Thalie J – 18 avril 2000
Complainte sur le temps
L’automne aux longs sanglots est bercé par mes pleurs
Quand viendra le printemps et la douce chaleur ?
Les arbres revêtent leur habit de verdure
Pourtant rien ne prédit la fin de la froidure.
Alors pourquoi fêter la venue du muguet
Ses clochettes gelées ne savent plus tinter,
Pourquoi enfin parler de ce temps des amours
Qui tarde à revenir. Le froid est bien trop lourd !
Si l’automne au long deuil laisse ses voiles noirs,
Qu’un de ses coups de vent balaye tout espoir
De vivre doucement une saison plus chaude
Qu’importe alors le jour… la nuit mon âme rode.
Thalie J – 7 juin 2000
Tempête
Elle aimerait cette branche fragile
Elle aimerait, mais est-ce encore possible ?
Revivre des lendemains paisibles
Se pencher sur la terre si tranquille.
Mais d’un coup plein d’ardeur,
Le ciel dans toute sa grandeur
Sur notre pauvre terre a lâché sa fureur
Réduisant de l’arbre la splendeur.
Dans une colère digne des dieux,
D’un mouvement fou et mélodieux
La déesse tempête inonde les cieux
Que je regrette cette branche si jolie
Qui annonçait le printemps chéri
Et déployait sous mes yeux attendris
Mille fleurs aux pétales jaunies.
Devant ce désastre inutile, j’ai perdu le sommeil
Car une rage imbécile a détruit ma merveille
Et même redevenu sage, le vent ne peut effacer
Ce que les dieux dans leur rage ont provoqué.
Pourtant…..
Elle aimerait, s'il était encore possible,
Elle aimerait cette branche si fragile
Revivre d’autres lendemains quand, toujours paisible
Elle se penche vers la terre d’un mouvement tranquille.
Thalie J - 16 janvier 2000
Cueille, cueille…
Cueille, cueille le mot dès qu’il paraît.
Fais-le entrer dans ton livre aux pages blanches,
Il y mettra de la couleur.
Pose, pose pêle-mêle les mots ainsi attrapés
Au milieu de ton livre aux pages blanches,
Il y aura un arc-en-ciel.
Prends cet arc-en-ciel avec ton cœur
Il te donnera des ailes pour aller
A la rencontre du bonheur.
Thalie J - 03 mai 2000
Bulle, goutte, boule ?
Bulle d’air monte, monte dans le ciel
Bulle d’eau tombe sur mon chapeau
Goutte de vent souffle impatiemment
Goutte de terre est bien salissante.
Et le mélange des quatre éléments
Donne un nouveau chant
Bulle ou goutte brille au soleil
Bulle ou goutte s’évapore bien haut
Goutte et bulle plaisamment
Goutte et bulle vont chantant
Changeons maintenant la lettre qui nous plaît
Et le mélange de ces éléments
Donne un nouveau chant.
Boule d’air monte si haut
Boule d’eau inonde la salle d’eau
Goutte de vert signe de chance
Goutte de ver rampe et avance.
Et le mélange de ces éléments
Ne veut rien dire…c’est embêtant !
Thalie J – 09 mars 2000
Deuil
Du plus profond de mon âme,
Je te connais et je t’aime.
Toi dont mourut la flamme
Il y a quelques hivers.
Il y a des yeux et des cœurs
Qui parlent de toi et qui pleurent ;
Mais au fond de ce gouffre de peine
Reste un amour éternel.
C’est par lui et pour lui
Qu’aujourd’hui, je t’écris,
Toi qui es dans l’autre vie
Veux tu être mon amie ?
Quant je vois ta maman,
Ton papa ou tes sœurs
Vivre avec tant de douleur,
J’aimerai leur dire :
Que tu traverses le temps,
Que tu viens souvent
Poser doucement ton âme sur leurs plaies
Et bercer de ton amour leurs cœurs endoloris.
Du plus profond de mon âme,
Je te connais et je t’aime.
Toi dont mourut la flamme
Il y a quelques hivers.
Thalie J - 17/11/99
C'est une herbe dansante
C’est une herbe dansante aux reflets magiques
Elle peint la nature à coup d’ombres mouvantes.
Le vent qui l’entraine au rythme du silence
Montre à nos yeux fatigués un tango magnifique.
Le soleil a pâli face à cette splendeur
Qui ternit ses rayons à la jaune couleur
Dans la nuit et la paix poussent sur les murs
Des ombres et des lumières qui refont la nature
La beauté devient sombre, le saule se met à rire
La nuit qui noircit tout, s’enhardit de plaisir
La flamme qui vacille au gré d’un coup de vent
Redit toutes les joies, d’une bougie brûlant.
Le cœur alors s’enivre, ni de vin, ni de bruit
Le cœur alors respire, le calme et le repos
S’abandonne aux rives du sommeil, lorsque vient la nuit.
Thalie J – 26 février 2000
Le cheval à bascule
Il est de bois et reste là
Il est de bois cela se voit.
Mais pas pour toi
Devant, derrière,
Il est de chair
Tu en es fier.
Il est de bois et reste là
Il est de bois cela se voit.
Il va tout droit
Rien que pour toi
T’emmène loin
C’est si bien.
Il est de chair et prend l’air
Il est de chair tu en es fier
Les fées te saluent
Les sorcières aussi
Ce cheval pour toi
N’est pas de bois
Thalie J. - Avril 2000
Bougie
La bougie qui brille nous présente avec art
De l’air et de la flamme les démêlés subtils
Qui une fois s’unissent et enfin se séparent
Marquant d’ombres le mur et de lumières aussi.
Les ombres sur la bougie s’affairent, gourmandes,
La lumière les évite en des mouvements doux,
Encourageant la lutte et attisant ce jeu
Dont la volupté nous fait baisser les yeux.
Ce n’est pas la pudeur qui détourne nos faces
Mais la joie d’un instant et le calme serein
D’une soirée qui fond pour laisser une place
Après un doux repos à un nouveau matin
Thalie J - Avril 2000

