top of page

10 ans de mariage

Voilà dix ans que nous sommes mariés,

Et les quatre enfants qui nous entourent

Témoignent de notre amour.


Témoins aussi ces jours

Au fil des années

Souvenirs pour toujours

De joies partagées.


Il y eut le musée Rodin

Première promenade

Puis l’Auvergne et la campagne

Où nous marchions main dans la main.


Après la vie s’installe rue Rollin

Un séjour à Sorrente

Nous permet de supporter l’attente

D’une vie qui vient.


Car Claire sans attendre

Un soir de septembre

Arrive comme un rien

Eclairer nos matins.


Trois ans s’écoulent à trois

Entre Paris et nos amis,

Le Jura et un camping à Die.

Cécile alors nous comble de joie.


Et peu après un garçon

Fait son apparition

Et nous sommes cinq

Sans regrets et sans plaintes.


Clément entre dans la ronde

Avec ses sœurs qu’il suit à la trace,

Nous dominons ce nombre

Enfin ! Nous tâchons d’y faire face.


Il y eut l’Espagne à Valence,

Les îles Canaries en vacances

Barcelone et ton retour à Paris

Enfin notre solitude est finie !


Le temps s’écoule puis vient Mirebel

Et Colin ajoute son grain de sel

C’est à six qu’il nous faut vivre

Ce que nous promet l’avenir.


Et voilà dix ans que nous sommes mariés,

Dix années si vite passées

Elles ne sont rien si j’en crois le dessein

De notre avenir serein.



Thalie J - 20 Mai 1999

1999: Texte

Une Larme

Une larme sur ta joue fait son chemin lentement. Elle raconte des peines, des regrets et des joies aussi. 


Elle laisse ses traces sur ton visage et marque tout doucement ta peau. 


Ces rides témoignent de la vie, de notre vie… car l’amour s’y blotti  pour mieux t’imprégner. 


Aussi à cette marque nouvelle que tu vois, il faut sourire pour que cette larme sur ta joue fasse son chemin dans la joie. 



Thalie J - 17 mai 1999 

1999: Texte

Un, deux, trois

Une poule sur un mur 

Ne picore que du grain dur. 


Deux poules en goguette 

Ensemble font des pirouettes 

Une d’elles caquette 

Xavière s’appelle la coquette. 


Trois poules et leurs poussins 

Regardant toujours par terre 

Où sont les grains de blé ? 

Ils sont déjà mangés 

Sautons sur le dernier pour nous le partager. 


Un, deux, trois, 

Les poules sont là 

Un, deux, trois, 

Pousse-toi. 




Thalie J - 20 Mai 1999 

1999: Texte

Tu revois les détours…

Tu revois les détours de ce chemin 

Où jadis tu aimais à te promener. 

Promenades solitaires d’un esprit lassé 

Par la nature sévère d’une morne Vendée. 


Ces jours là te souviens tu ? 

Tu rêvais de pays lointains 

D’ailleurs plus joyeux que le calme serein 

De la nature sévère de la morne Vendée. 


Mais le temps est passé et tes rêves en allés, 

Tu revis ces instants trop vite effacés. 

Du fond de ton cœur tu regrettes ces jours 

Dans la nature sévère de la morne Vendée. 


Tu n’as pas su profiter de ces moments 

Tu n’as pas su en saisir les joies d’enfants 

Tu n’as plus aujourd’hui que ces souvenirs effacés 

De la nature sévère de la morne Vendée. 


Où sont-ils donc tous ces êtres aimés, 

Qui parlaient et riaient dans l’herbe du Coteau 

Où sont-ils donc tous ces jours passés 

Dans la nature sévère de la morne Vendée ? 


Que leur mémoire demeure à jamais dans ton cœur, 

Tu ne sus en profiter, garde-les précieusement, 

Quand l’âge fera son effet, ils reviendront te parler 

De la nature sévère de la morne Vendée. 



Thalie J – 8 mars 1999 

1999: Texte

Dur ! Dur ! Le CM1

C alée dans son fauteuil, l’air inspiré 

L a tête légèrement penchée 

A l’affût de sa mémoire, elle regarde son cahier. 

I l y a tant de mots qui lui font des pieds de nez 

R oulant de gros yeux fâchés, 

E lle remet à demain son travail inachevé. 



Pour ma Claire 

Thalie J. 

8 Novembre 99 

1999: Texte

Bilan d'une année

C’est par un grand effort de mémoire 

Que commença cette année, 

Il fallut, je n’arrive toujours pas à y croire 

Se souvenir du passé. 

En racontant sur quinze lignes 

Ce que nous fîmes il y a 1,8 million d’années !  


Puis dans nos têtes bien faites 

Vous avez tenté d’entrer 

Les opérations jusqu’à la division 

Les règles de grammaire et de diction 

Car il y en a eu des poésies et des dictées, 

Des exercices et des problèmes ! 


Même si nous avons eu mal à la tête, 

Si les opérations nous donnent des boutons, 

Si les règles de français nous assomment 

Si les matins nous serions mieux dans notre lit 

Si l’après-midi nous rêvions d’ailleurs plus jolis. 


C’est avec bonheur et sincérité 

Qu’en ce jour ensoleillé 

Nous vous disons merci 

De nous avoir tant appris. 


Mais il nous reste un regret très grand, 

Celui de ne pas vous avoir vu caracoler 

Sur un cheval à nos côtés, 

Nez en l’air et cheveux au vent. 





Thalie J 

Sur des expériences de la classe de CE2 avec Mme A-M S. 

Le 24 Juin 1999 

1999: Texte

Ballon

Caressé par un pied, tu pars dans le jardin 

Un autre pied t’attrape et déjà tu reviens. 

Le rire qui s’échappe est une acclamation 

Faite sans façon à toi leur ami si rond. 


Bien serré dans leurs bras et après un instant, 

Leurs mains s’ouvrent enfin et tu voles pour leur joie. 

Puis en retombant, tu rebondis plusieurs fois 

Et eux roulent parterre et rient en se tordant. 


Ballon ne change pas, surtout reste bien rond ! 

Si d’un coup de folie, tu devenais carré 

Tu serais la déception de tous ces garçons 

Dont l’unique passe-temps est de t’attraper. 


Car si tu deviens triangle ou encor carré, 

Leur plairas tu bien moins à tous ces garçons 

Dont l’unique, passe-temps est de t’attraper. 



Thalie 

Aout/Septembre 1999 

Pour LVK poète 

1999: Texte

Amour

Sur le chemin de la vie, 

Une fleur j’ai cueillie. 

Elle portait ton nom. 

Contre mon cœur je l’ai cachée 

Pour qu’elle ne fane jamais. 

Toujours elle y est restée 

Jusqu’à l’éternité. 

Ses pétales m’enveloppent 

Et sous leur douce caresse, 

Je sens l’amour que tu me portes 

Et une immense tendresse. 

Ses pétales sont au nombre 

De ces années écoulées, 

Et toujours fécondes 

Elles se multiplient chaque été. 

Dix il en a aujourd’hui 

Mais déjà la onzième voit le jour 

Puisque dure ton amour. 



Thalie J 08/06/99

1999: Texte

Sieste

Je me suis endormie, dix minutes ont suffi. Dans un pays étrange j’ai voyagé. Dans cette contrée bizarre me suis reposée. 


Les fleurs étaient hautes, 

Les nuages étaient bas. 

Leur traîne cotonneuse 

Formaient un voile de mariée. 


Les fleurs étaient hautes, 

Les arbres étaient bas 

Et dans leurs côtes 

Ai laissé mes pensées. 


Je me suis réveillée, un souffle a suffi. Près de toi mon amour j’avais voyagé. Dans ton souffle mon amour m’étais reposée. 



Thalie J - 26 novembre 99 

1999: Texte

Nuit

Fleurs et papillons se couchent. 

L’arbre regarde le soleil qui s’éteint. 

Ton souffle à coté sur la couche 

Berce mon cœur jusqu’au matin. 

Tout est silence, et recueillement 

Tout s’arrête, il ne reste rien, 

Tout s’endort mollement. 

Tout ? Oh ! non car dans le lointain : 


La lune incline sa tête blonde sur la terre 

Et laisse vagabonder sa faible lumière, 

Le roseau se courbe sous sa caresse 

Le geai se tait atteint par l’ivresse. 

L’ivresse de la nuit qui entoure tout 

De son voile noir, de son voile gris 

Que seule la lune de ses rayons si doux 

Ose percer pour raviver les esprits. 


Alors sortent les fées et les magiciens 

Alors dansent les elfes et les lutins 

Alors pleurent au loin les sirènes 

Alors s’éveillent les dieux eux-mêmes. 


Le silence se fait bruyant 

Plein de fêtes et de feux 

Plein d’êtres mystérieux 

Qui ne vivent que la nuit durant. 

Mais cette nuit est leur royaume 

Et peu d’humains y sont admis 

Car il faut être un peu fantôme 

Pour y être accueilli. 


Pour sortir avec fées et magiciens, 

Pour danser avec elfes et lutins 

Pour pleurer avec les sirènes 

Pour éveiller les dieux eux-mêmes. 


Quant la fleur et le papillon se lèvent, 

Que l’arbre salue le soleil, 

Que tout est inondé de lumière, 

A coté de moi tu t’éveilles 

Et chasses les restes du rêve. 

La nuit se couche alors 

Ainsi que ses habitants 

Et seule la bavarde flore 

Parle encore dans le vent : 


Des fées et des magiciens, 

Des elfes et des lutins 

Des sirènes 

Des dieux mêmes. 


Thalie J – 14 décembre 1999 

1999: Texte

Le roseau

Dressé vers le ciel, il regarde les oiseaux 

Attendant le vent qui le courbera sur l’eau. 

Au premier souffle il se couche sur la terre 

Comme pour se baigner dans sa sombre lumière. 


Puis tendrement en un mouvement plein de grâce 

Il s’allonge pour partager son doux secret, 

Avec l’eau calme qui lui renvoie son reflet 

Entre les nénuphars et les truites qui passent. 


Enfin le fier roseau lentement se redresse 

Petit, si frêle mais d’une grande souplesse 

Il contemple joyeux, la nature qui l’a fait. 




Thalie J - 8 mars 1999 

1999: Texte

Envole ton esprit...

Envole ton esprit vers des contrées sauvages 

Où nul autre que toi n’a posé son bagage. 

C’est à toi de créer un si beau paysage, 

Qu’il reflète pour toi ton bonheur en images. 


S’il est difficile d’y inscrire le présent 

Ce qui te fait souffrir ou bien te met en joie, 

Laisse le souvenir c’est lui qui le peindra 

D’une couleur étrange, de la couleur du temps. 


Envole ton esprit vers des contrées sauvages, 

Qu’il dépose là bas le poids de son bagage 

Et laisse le partir peindre ce paysage 

Qui résume ta vie en un livre d’images. 


Thalie J - 17 Septembre 1999 

1999: Texte

Tendre amour

Plus la perle est rare, 

Plus elle a de valeur. 

Laisse donc ton regard 

Envelopper cette fleur. 


D’un geste tendre 

Caresse sans prendre 

Ce joyau aimant. 

Laisse tes doigts courir 

Sur ces pétales ouverts 

Car sous ton regard et ton sourire 

A toi elle s’est offerte. 


Thalie J. – 17 novembre 99 

1999: Texte

Le soleil

Le soleil vient, il est chaud, 

Il m’empêche de claquer des dents, 

Me fait enlever mes gants 

Et éclaire la maison 

De ses mille rayons.  

Rayons qui sont si doux 

Quand ils caressent mon cou. 



Thalie J – 01 janvier 99 

1999: Texte

Souvenir d'une histoire d'un soir

Quand le jour s’endort aux rives de la nuit, mon enfant Claire me dit : 


Savez-vous ce que l’on dit tout au fonds des chaumières ? 

A deux rues d’ici enseigne une muse au charme extraordinaire 

Volant et chantant au-devant de la culture 

Elle en emplit la nature. 

Laissant derrière elle tant de savoir, 

Loin très loin fait fuir les ignares 

Il nous reste d’elle une histoire au fonds tout au fond de nos chaumières. 


Quand le jour s’éveille au bord de la nuit,  

Et quand elle pense à vous Claire sourit 



Thalie J - 14 Décembre 1999 

Pour Mme A-M S. 

1999: Texte

Silence !!!

Ces hurlements infinis 

Qui expriment ta fureur 

Ces hurlements m’ennuient. 


Aussi arrête sur l’instant 

Ces cris trop stridents 

Pour ne pas épuiser 

La patience que Dieu m’a donnée. 


De grâce pour ma santé 

Donne-moi de ton visage de bébé 

Le meilleur de tes sourires 

Et ce silence tant souhaité. 


Thalie J – 04 janvier 99 

Pour Colin 

1999: Texte

Rêve de citadin

Là dans la ville, il y a un café. Et des immeubles et des voitures, des voitures devant le café. 

Là dans la ville, il y a une rue. Et des cars et des bus, des bus passent dans la rue. 

Là dans la ville, il y a un regret. Et un espoir et un rêve, un rêve face au regret : 


Là-bas dans la campagne, il y a un canard. Et un roseau et une mare, une mare à canards. 

Là-bas dans la campagne, il y a un village. Et un tracteur et une place, une place de village. 

Là-bas dans la campagne, il y a un paysan. Et une vache et un accent, un accent paysan. 


Là-bas il y a l’accent que j’aime. 



Thalie J – 8 Novembre 1999 

1999: Texte

Pour B.V.

Bien sûr, pour vous c’est facile, 

Rentrée de classe de mer, toujours agile, 

Il n’y a que vous pour vouloir travailler 

Gaver nos têtes de règles et de pensées 

Il n’y a que vous pour nous imposer 

Toutes ces données qui nous feront oublier 

Toutes ces belles choses que vous nous avez montrées, 

Et que d’un coup, à trop nous apprendre, de nos mémoires vous effacez. 


Voilà bien le lot de nous autres pauvres enfants 

Attachés à vos paroles, attentifs au moindre sourire 

Las de tant apprendre mais heureux de vous entendre 

Et oui, d’un « au travail ! » vous balayez nos fatigues. 

Nous aimons à vous suivre dans cette gigue, aussi 

Tout en râlant de tant devoir 

Inlassablement tout savoir 

Nous vous souhaitons de bonnes vacances. 



Thalie J – 14 décembre 1999 

1999: Texte

Patience

Ne plus penser l’arbre dressé vers le ciel, 

Ni même voir la fleur mourir doucement 

Vivre l’instant sans désespoir ni peine 

Attendre demain et après encore simplement. 

Thalie J - Avril 1999 

1999: Texte

Nature

1 - La mer


Combien de gens ont vu la mer et ses drapeaux 

Qui au rythme des vagues naissantes ou mourantes 

Comme des toiles étranges flottent sur l’eau ? 


Elle les porte vers d’autres pays aux couleurs 

Exotiques comme leurs senteurs envoûtantes 

Qui laissent une ombre de regret au fond du cœur. 


Ils se font porter vers cet horizon, si loin 

Si loin que ces toiles, ces tous petits drapeaux 

Si loin que ces toiles se réduisent en points 

Qui font cet horizon qui les attire sur l’eau. 



Thalie J. 

13 février 1999 

1999: Texte

Nature

2 - La campagne

Combien de gens ont vu ces sentiers retirés, 

Marché sur ces chemins cachés par des herbes 

Et découvert ces ruisseaux au cours ombragé ?  

Attentifs aux bruissements du vent dans les feuilles 

Marchant en écoutant ces bois et ces forêts, 

Dont l’orée est comme d’une maison un seuil. 


Ecoutant cette vie où fourmillent tant de bêtes 

Petits et gros animaux avec ou sans bois 

Avec ou sans bruit, glissant, marchant ou volant 

Mais se méfiant toujours des hommes comme toi.  



Thalie J. 

13 février 1999 

1999: Texte

Nature



Combien de gens ont vu la sculpture éternelle 

Majestueuse et belle, en un mot la montagne 

Celle que la nature a dressée vers le ciel ? 


Combien ont rêvé d’en escalader les parois 

Pour un jour en être le seigneur et le roi 

Et atteindre, pauvres fous, le Nirvana. 


Ils sont morts de regrets, de joie ou de froid. 

De regrets de n’avoir pas atteint le sommet, 

De joie de l’avoir escaladé une fois 

Ou de froid pour s’y être perdus à jamais. 


Thalie J. 

13 février 1999 

1999: Texte

Naissance de l'automne

Le temps calme est serein 

Il change de l’hiver qui vient. 

Et l’été non encor terminé 

Résiste à ces assauts répétés. 


D’ailleurs les feuilles qui tombent 

Le font gracieusement  

C’est même joyeusement 

Qu’elles nous offrent leur ronde. 


Si l’oiseau a froid, il chante encore 

Une douce mélodie un peu mélancolique 

Les champs ne sont plus or 

Et les prés se couvrent de colchiques. 


C’est ainsi que l’automne naît, 

Saison compliquée 

Car on y trouve l’été 

A l’hiver mélangé. 


Thalie J - 17 Septembre 1999 

1999: Texte

MVTMJSUNP 
Ou 
LES PLANETES

Quelques gros cailloux perdus dans l’univers 

Constituent voyez-vous notre système solaire. 


La première planète est Mercure 

Et Vénus la seconde se voit quand la nuit est pure. 


La troisième qui nous est chère est la planète Terre. 

Si vous regardez sous vos pieds alors vous la verrez. 


La quatrième Mars, couverte d’oxyde de fer, 

Est rouge comme si elle était en colère. 


La planète suivante est Jupiter 

La plus grosse de notre système solaire. 


Saturne entourée de ses anneaux est la plus coquette, 

Car ceux d’Uranus sont sombres et fins… la pauvrette ! 


Neptune est balayée par tant de turbulences 

Qu’elle semble toujours dans une folle danse. 


La plus petite et la dernière  

Pluton termine cette chanson. (*) 


Le soleil est au centre, et tournent autour de lui 

Neuf planètes, pareilles à neuf toupies.  



Thalie J - 28 Septembre 1999 

(*)Depuis 2006 Pluton n’est plus considérée comme une planète mais comme une "planète naine" c'est à dire entre un astéroïde et une planète.  

1999: Texte

Message pour Claire

Le vent souffle sur Paris, 

Il vient au creux de mon cœur 

Me parler de toi ma Claire jolie, 

Me donner un peu de bonheur. 


Il m’a dit que là-bas tu travailles 

Et que tu chantes et joues et ris 

Mais surtout, sur la mer en bataille, 

Tu navigues et tes amis aussi. 


Ici, nous t’attendons les cheveux dans le vent 

Car il souffle et souffle encore sur Paris 

Ce vent, ce vent si fort et si joli 

Qui chante tes exploits sur ton catamaran. 



Thalie J - 08/10/99 

Classe de mer  

1999: Texte

Mes chers enfants je vous aime

Mes chers enfants je vous aime. 



Mais qui donc êtes vous, 

Qui remplissez ma vie ? 

Qui donc êtes vous 

Jeunes lutins en folie ? 


Claire,  

Cécile, 

Clément, 

Colin. 


Je vous aime et vous regarde 

A la foi étonnée et ravie 

De tant de grâces, de tant de charme 

De tant de vivacité aussi. 


Combien de générations 

Ont fait ces polissons ? 

Vous les enfants de mon âme 

Qui attisez sans cesse ma flamme 


Claire,  

Cécile, 

Clément, 

Colin. 


Mais dites…. Vous 

Jeunes lutins en folie, 

Vous êtes de toute ma vie 

Les poèmes les plus fous. 


Thalie J. 9 Novembre 1999 

Sur un titre de Cécile 

1999: Texte

Je me souviens

Je me souviens d’un rêve que je fis il y a longtemps déjà. 

Je volais au dessus de Paris, triste et heureuse à la fois. 


Les rues défilaient sous moi et je contemplais les passants 

Nul ne me voyait … invisible, je flânais portée par le vent. 


Alors je ressentais un étrange bonheur, une promesse 

Mais une peine se mêlait à cette ivresse. 


Aujourd’hui, le bonheur est resté et la peine en allée. 

Car dans ce rêve me manquait ta présence à mes cotés. 


Le vol à travers notre vie est fait d’amour et de joies 

Nous sommes côte à côte, main dans la main, toi et moi. 



Thalie J. 

1999 

1999: Texte

L'odorat ne compte pas pour des prunes

Quelle est cette odeur qui chatouille mes narines ?  

Aurais tu pris un de mes parfums petite coquine ? 

« Non c’est le savon acheté cet après-midi » répond-elle.  


Depuis je vous le dis, 

Nulle journée ne se passe 

Sans que je ne fasse 

D’un geste de la main 

Un lavage certain. 

Car s’il sent bon 

Servons-nous du savon. 

Et si c’est bien 

Profitons de la salle de bain 


Moralité, car il en faut une ! 

L’odorat ne compte pas pour des prunes ! 


Thalie 


17 Novembre 1999 

1999: Texte

Douce agonie

Le bateau échoué se souvient à son aise 

L’ancre dans le sable, la coque reposée, 

Sa belle proue brisée, le long de la falaise. 


La route fut longue qui l’a mené ici, 

La houle incessante lui redit ses voyages 

Le vent le caresse pour combler ses oublis. 


Il revoit l’écume mourir sur ses reins 

Dans un chant éternel de profonde tristesse 

Que pleurent les sirènes et qu’aiment les marins. 


Il lui semble toujours reconnaître le pas 

Des hommes le lavant et dormant en son sein 

Rêvant d’une fille dans un port tout là bas. 


De tant de voyages, fatigué et meurtri, 

Par un fort temps d’orage, aux violentes rafales, 

Il rejoignit le sable et y perdit la vie. 


Thalie J 

08/10/99 

1999: Texte

Déclaration

Déclaration


Oh ! comme je vous aime !

Oh ! comme je voudrais le dire

D’une caresse ou d’un sourire

D’un geste sans gêne.


La mer à tout moment

Revient faire son offrande   

Et la terre mollement           

Accepte son présent.


Sans se lasser, le vent

Parcourt le monde

Caressant de ses cheveux blancs

La terre si féconde.


Et moi je vous aime

Tout simplement,

Presque timidement,

Mais totalement.


Thalie J 

Janvier 1999

1999: Texte

Chute

A la fin de la pièce,
Andromaque, fragile
A la beauté mythique,                  
Au bord de l’escalier vacille.

La pièce fut longue et…
Le public savoure
La fin d’une tirade
L’usant par sa fougue.

Moment dramatique,
Mettant un pied dans l’air
Mêlant l’autre au premier,
Moment lyrique :

    Du grand escalier
    Sur l’estrade Andromaque est tombée !

Thalie J.
Août 1999

1999: Texte

Boutade

Le corbeau qui n’était pas perché
Ne tenait dans son bec même pas du comté.
Il n’attira pas le renard alléché
Qui alla son fromage ailleurs chercher.

Moralité : quant tu n’as rien à proposer
Personne ne vient t’importuner.


Thalie J 
15 septembre 1999

1999: Texte

Ballade pour un lumbago

Quand, le temps de courir
S’interrompt un instant,
Que le dos fait souffrir
A chaque moment,

Quand le lit est le seul endroit
Où l’envers se détend,
Que la marche fait de toi
Une vieille… prématurément,

Face à une telle épreuve et pour t’encourager
Et … puisqu’il te faut résister,
Les forces va donc chercher
Dans un ballotin de chocolats variés.


Thalie
Pour Marie-Christine
Le 10 décembre 1999

1999: Texte

Alphabet

A

Quelle est belle cette lettre là

Que de joies et de promesses tu nous envoies

Tu éloignes d’un coup toute langueur

Quand tu te poses près de notre cœur.

Symbole du plus beau cadeau de la vie

Quand Amitié ou Amour nous sourient.


Puis toute chose ayant une fin

A devient B un matin.


B

Ce n’est pas si mal,

C’est même bien

C’est la balançoire du destin

C’est Bientôt tu verras A reviendra

Mais pas tout de suite, attends un peu


Et B passe à C qui file à D puis, puis… à Z


Z

C’est la merveille !

La dernière d’une longue série,

L’apogée, le but extrême,

C’est en un mot le Zénith !


De A à Z, l’alphabet est une merveille !


Thalie J

8/11/99

1999: Texte

Le tableau

Le livre est ouvert en son milieu, 

Il repose sur ses genoux. 

Sa tête se penche d’un mouvement doux 

Laissant tomber ses cheveux. 


La plante d’un vert foncé 

Ressort sur le papier peint. 

Au centre le siège d’osier 

Est son unique soutien. 


Le paravent de soie déployé 

Aux oiseaux enlacés, 

Aux feuilles torturées 

Ajoute un sentiment d’éternité. 


Et toutes les couleurs se fondent 

En une valse de jaunes et marrons 

Qui forment une ronde 

Autour du kimono, centre du tableau. 




Thalie J - 20 mai 1999  

Souvenir d’un tableau de William Merritt Chase 

1999: Texte

Naissance de l'automne

Le temps calme est serein 

Il change de l’hiver qui vient. 

Et l’été non encor terminé 

Résiste à ses assauts répétés. 


D’ailleurs les feuilles qui tombent 

Le font gracieusement  

C’est même joyeusement 

Qu’elles nous offrent leur ronde. 


Si l’oiseau a froid, il chante encore 

Une douce mélodie un peu mélancolique 

Les champs ne sont plus or 

Et les prés se couvrent de colchiques. 


C’est ainsi que l’automne naît, 

Saison compliquée 

Car on y trouve l’été 

A l’hiver mélangé. 



Thalie J. 

17 Septembre 1999 

1999: Texte

Age

Le vent ballotté par les arbres
Repose lourdement sa chevelure de marbre
Sur tes épaules où pèse la fuite du temps.

Au rythme des hymnes d’antan
L’âge assèche tes yeux
Trop habitués aux adieux.


Thalie
1/01/99

1999: Texte

Formulaire d'abonnement

Merci pour votre envoi !

©2021 par Thalie J. - Poésies et peintures. Créé avec Wix.com

bottom of page