Rêveries et pensées
10 ans de mariage
Voilà dix ans que nous sommes mariés,
Et les quatre enfants qui nous entourent
Témoignent de notre amour.
Témoins aussi ces jours
Au fil des années
Souvenirs pour toujours
De joies partagées.
Il y eut le musée Rodin
Première promenade
Puis l’Auvergne et la campagne
Où nous marchions main dans la main.
Après la vie s’installe rue Rollin
Un séjour à Sorrente
Nous permet de supporter l’attente
D’une vie qui vient.
Car Claire sans attendre
Un soir de septembre
Arrive comme un rien
Eclairer nos matins.
Trois ans s’écoulent à trois
Entre Paris et nos amis,
Le Jura et un camping à Die.
Cécile alors nous comble de joie.
Et peu après un garçon
Fait son apparition
Et nous sommes cinq
Sans regrets et sans plaintes.
Clément entre dans la ronde
Avec ses sœurs qu’il suit à la trace,
Nous dominons ce nombre
Enfin ! Nous tâchons d’y faire face.
Il y eut l’Espagne à Valence,
Les îles Canaries en vacances
Barcelone et ton retour à Paris
Enfin notre solitude est finie !
Le temps s’écoule puis vient Mirebel
Et Colin ajoute son grain de sel
C’est à six qu’il nous faut vivre
Ce que nous promet l’avenir.
Et voilà dix ans que nous sommes mariés,
Dix années si vite passées
Elles ne sont rien si j’en crois le dessein
De notre avenir serein.
Thalie J - 20 Mai 1999
Une Larme
Une larme sur ta joue fait son chemin lentement. Elle raconte des peines, des regrets et des joies aussi.
Elle laisse ses traces sur ton visage et marque tout doucement ta peau.
Ces rides témoignent de la vie, de notre vie… car l’amour s’y blotti pour mieux t’imprégner.
Aussi à cette marque nouvelle que tu vois, il faut sourire pour que cette larme sur ta joue fasse son chemin dans la joie.
Thalie J - 17 mai 1999
Un, deux, trois
Une poule sur un mur
Ne picore que du grain dur.
Deux poules en goguette
Ensemble font des pirouettes
Une d’elles caquette
Xavière s’appelle la coquette.
Trois poules et leurs poussins
Regardant toujours par terre
Où sont les grains de blé ?
Ils sont déjà mangés
Sautons sur le dernier pour nous le partager.
Un, deux, trois,
Les poules sont là
Un, deux, trois,
Pousse-toi.
Thalie J - 20 Mai 1999
Tu revois les détours…
Tu revois les détours de ce chemin
Où jadis tu aimais à te promener.
Promenades solitaires d’un esprit lassé
Par la nature sévère d’une morne Vendée.
Ces jours là te souviens tu ?
Tu rêvais de pays lointains
D’ailleurs plus joyeux que le calme serein
De la nature sévère de la morne Vendée.
Mais le temps est passé et tes rêves en allés,
Tu revis ces instants trop vite effacés.
Du fond de ton cœur tu regrettes ces jours
Dans la nature sévère de la morne Vendée.
Tu n’as pas su profiter de ces moments
Tu n’as pas su en saisir les joies d’enfants
Tu n’as plus aujourd’hui que ces souvenirs effacés
De la nature sévère de la morne Vendée.
Où sont-ils donc tous ces êtres aimés,
Qui parlaient et riaient dans l’herbe du Coteau
Où sont-ils donc tous ces jours passés
Dans la nature sévère de la morne Vendée ?
Que leur mémoire demeure à jamais dans ton cœur,
Tu ne sus en profiter, garde-les précieusement,
Quand l’âge fera son effet, ils reviendront te parler
De la nature sévère de la morne Vendée.
Thalie J – 8 mars 1999
Dur ! Dur ! Le CM1
C alée dans son fauteuil, l’air inspiré
L a tête légèrement penchée
A l’affût de sa mémoire, elle regarde son cahier.
I l y a tant de mots qui lui font des pieds de nez
R oulant de gros yeux fâchés,
E lle remet à demain son travail inachevé.
Pour ma Claire
Thalie J.
8 Novembre 99
Bilan d'une année
C’est par un grand effort de mémoire
Que commença cette année,
Il fallut, je n’arrive toujours pas à y croire
Se souvenir du passé.
En racontant sur quinze lignes
Ce que nous fîmes il y a 1,8 million d’années !
Puis dans nos têtes bien faites
Vous avez tenté d’entrer
Les opérations jusqu’à la division
Les règles de grammaire et de diction
Car il y en a eu des poésies et des dictées,
Des exercices et des problèmes !
Même si nous avons eu mal à la tête,
Si les opérations nous donnent des boutons,
Si les règles de français nous assomment
Si les matins nous serions mieux dans notre lit
Si l’après-midi nous rêvions d’ailleurs plus jolis.
C’est avec bonheur et sincérité
Qu’en ce jour ensoleillé
Nous vous disons merci
De nous avoir tant appris.
Mais il nous reste un regret très grand,
Celui de ne pas vous avoir vu caracoler
Sur un cheval à nos côtés,
Nez en l’air et cheveux au vent.
Thalie J
Sur des expériences de la classe de CE2 avec Mme A-M S.
Le 24 Juin 1999
Ballon
Caressé par un pied, tu pars dans le jardin
Un autre pied t’attrape et déjà tu reviens.
Le rire qui s’échappe est une acclamation
Faite sans façon à toi leur ami si rond.
Bien serré dans leurs bras et après un instant,
Leurs mains s’ouvrent enfin et tu voles pour leur joie.
Puis en retombant, tu rebondis plusieurs fois
Et eux roulent parterre et rient en se tordant.
Ballon ne change pas, surtout reste bien rond !
Si d’un coup de folie, tu devenais carré
Tu serais la déception de tous ces garçons
Dont l’unique passe-temps est de t’attraper.
Car si tu deviens triangle ou encor carré,
Leur plairas tu bien moins à tous ces garçons
Dont l’unique, passe-temps est de t’attraper.
Thalie
Aout/Septembre 1999
Pour LVK poète
Amour
Sur le chemin de la vie,
Une fleur j’ai cueillie.
Elle portait ton nom.
Contre mon cœur je l’ai cachée
Pour qu’elle ne fane jamais.
Toujours elle y est restée
Jusqu’à l’éternité.
Ses pétales m’enveloppent
Et sous leur douce caresse,
Je sens l’amour que tu me portes
Et une immense tendresse.
Ses pétales sont au nombre
De ces années écoulées,
Et toujours fécondes
Elles se multiplient chaque été.
Dix il en a aujourd’hui
Mais déjà la onzième voit le jour
Puisque dure ton amour.
Thalie J 08/06/99
Sieste
Je me suis endormie, dix minutes ont suffi. Dans un pays étrange j’ai voyagé. Dans cette contrée bizarre me suis reposée.
Les fleurs étaient hautes,
Les nuages étaient bas.
Leur traîne cotonneuse
Formaient un voile de mariée.
Les fleurs étaient hautes,
Les arbres étaient bas
Et dans leurs côtes
Ai laissé mes pensées.
Je me suis réveillée, un souffle a suffi. Près de toi mon amour j’avais voyagé. Dans ton souffle mon amour m’étais reposée.
Thalie J - 26 novembre 99
Nuit
Fleurs et papillons se couchent.
L’arbre regarde le soleil qui s’éteint.
Ton souffle à coté sur la couche
Berce mon cœur jusqu’au matin.
Tout est silence, et recueillement
Tout s’arrête, il ne reste rien,
Tout s’endort mollement.
Tout ? Oh ! non car dans le lointain :
La lune incline sa tête blonde sur la terre
Et laisse vagabonder sa faible lumière,
Le roseau se courbe sous sa caresse
Le geai se tait atteint par l’ivresse.
L’ivresse de la nuit qui entoure tout
De son voile noir, de son voile gris
Que seule la lune de ses rayons si doux
Ose percer pour raviver les esprits.
Alors sortent les fées et les magiciens
Alors dansent les elfes et les lutins
Alors pleurent au loin les sirènes
Alors s’éveillent les dieux eux-mêmes.
Le silence se fait bruyant
Plein de fêtes et de feux
Plein d’êtres mystérieux
Qui ne vivent que la nuit durant.
Mais cette nuit est leur royaume
Et peu d’humains y sont admis
Car il faut être un peu fantôme
Pour y être accueilli.
Pour sortir avec fées et magiciens,
Pour danser avec elfes et lutins
Pour pleurer avec les sirènes
Pour éveiller les dieux eux-mêmes.
Quant la fleur et le papillon se lèvent,
Que l’arbre salue le soleil,
Que tout est inondé de lumière,
A coté de moi tu t’éveilles
Et chasses les restes du rêve.
La nuit se couche alors
Ainsi que ses habitants
Et seule la bavarde flore
Parle encore dans le vent :
Des fées et des magiciens,
Des elfes et des lutins
Des sirènes
Des dieux mêmes.
Thalie J – 14 décembre 1999
Le roseau
Dressé vers le ciel, il regarde les oiseaux
Attendant le vent qui le courbera sur l’eau.
Au premier souffle il se couche sur la terre
Comme pour se baigner dans sa sombre lumière.
Puis tendrement en un mouvement plein de grâce
Il s’allonge pour partager son doux secret,
Avec l’eau calme qui lui renvoie son reflet
Entre les nénuphars et les truites qui passent.
Enfin le fier roseau lentement se redresse
Petit, si frêle mais d’une grande souplesse
Il contemple joyeux, la nature qui l’a fait.
Thalie J - 8 mars 1999
Envole ton esprit...
Envole ton esprit vers des contrées sauvages
Où nul autre que toi n’a posé son bagage.
C’est à toi de créer un si beau paysage,
Qu’il reflète pour toi ton bonheur en images.
S’il est difficile d’y inscrire le présent
Ce qui te fait souffrir ou bien te met en joie,
Laisse le souvenir c’est lui qui le peindra
D’une couleur étrange, de la couleur du temps.
Envole ton esprit vers des contrées sauvages,
Qu’il dépose là bas le poids de son bagage
Et laisse le partir peindre ce paysage
Qui résume ta vie en un livre d’images.
Thalie J - 17 Septembre 1999
Tendre amour
Plus la perle est rare,
Plus elle a de valeur.
Laisse donc ton regard
Envelopper cette fleur.
D’un geste tendre
Caresse sans prendre
Ce joyau aimant.
Laisse tes doigts courir
Sur ces pétales ouverts
Car sous ton regard et ton sourire
A toi elle s’est offerte.
Thalie J. – 17 novembre 99
Le soleil
Le soleil vient, il est chaud,
Il m’empêche de claquer des dents,
Me fait enlever mes gants
Et éclaire la maison
De ses mille rayons.
Rayons qui sont si doux
Quand ils caressent mon cou.
Thalie J – 01 janvier 99
Souvenir d'une histoire d'un soir
Quand le jour s’endort aux rives de la nuit, mon enfant Claire me dit :
Savez-vous ce que l’on dit tout au fonds des chaumières ?
A deux rues d’ici enseigne une muse au charme extraordinaire
Volant et chantant au-devant de la culture
Elle en emplit la nature.
Laissant derrière elle tant de savoir,
Loin très loin fait fuir les ignares
Il nous reste d’elle une histoire au fonds tout au fond de nos chaumières.
Quand le jour s’éveille au bord de la nuit,
Et quand elle pense à vous Claire sourit
Thalie J - 14 Décembre 1999
Pour Mme A-M S.
Silence !!!
Ces hurlements infinis
Qui expriment ta fureur
Ces hurlements m’ennuient.
Aussi arrête sur l’instant
Ces cris trop stridents
Pour ne pas épuiser
La patience que Dieu m’a donnée.
De grâce pour ma santé
Donne-moi de ton visage de bébé
Le meilleur de tes sourires
Et ce silence tant souhaité.
Thalie J – 04 janvier 99
Pour Colin
Rêve de citadin
Là dans la ville, il y a un café. Et des immeubles et des voitures, des voitures devant le café.
Là dans la ville, il y a une rue. Et des cars et des bus, des bus passent dans la rue.
Là dans la ville, il y a un regret. Et un espoir et un rêve, un rêve face au regret :
Là-bas dans la campagne, il y a un canard. Et un roseau et une mare, une mare à canards.
Là-bas dans la campagne, il y a un village. Et un tracteur et une place, une place de village.
Là-bas dans la campagne, il y a un paysan. Et une vache et un accent, un accent paysan.
Là-bas il y a l’accent que j’aime.
Thalie J – 8 Novembre 1999
Pour B.V.
Bien sûr, pour vous c’est facile,
Rentrée de classe de mer, toujours agile,
Il n’y a que vous pour vouloir travailler
Gaver nos têtes de règles et de pensées
Il n’y a que vous pour nous imposer
Toutes ces données qui nous feront oublier
Toutes ces belles choses que vous nous avez montrées,
Et que d’un coup, à trop nous apprendre, de nos mémoires vous effacez.
Voilà bien le lot de nous autres pauvres enfants
Attachés à vos paroles, attentifs au moindre sourire
Las de tant apprendre mais heureux de vous entendre
Et oui, d’un « au travail ! » vous balayez nos fatigues.
Nous aimons à vous suivre dans cette gigue, aussi
Tout en râlant de tant devoir
Inlassablement tout savoir
Nous vous souhaitons de bonnes vacances.
Thalie J – 14 décembre 1999
Patience
Ne plus penser l’arbre dressé vers le ciel,
Ni même voir la fleur mourir doucement
Vivre l’instant sans désespoir ni peine
Attendre demain et après encore simplement.
Thalie J - Avril 1999
Nature
1 - La mer
Combien de gens ont vu la mer et ses drapeaux
Qui au rythme des vagues naissantes ou mourantes
Comme des toiles étranges flottent sur l’eau ?
Elle les porte vers d’autres pays aux couleurs
Exotiques comme leurs senteurs envoûtantes
Qui laissent une ombre de regret au fond du cœur.
Ils se font porter vers cet horizon, si loin
Si loin que ces toiles, ces tous petits drapeaux
Si loin que ces toiles se réduisent en points
Qui font cet horizon qui les attire sur l’eau.
Thalie J.
13 février 1999
Nature
2 - La campagne
Combien de gens ont vu ces sentiers retirés,
Marché sur ces chemins cachés par des herbes
Et découvert ces ruisseaux au cours ombragé ?
Attentifs aux bruissements du vent dans les feuilles
Marchant en écoutant ces bois et ces forêts,
Dont l’orée est comme d’une maison un seuil.
Ecoutant cette vie où fourmillent tant de bêtes
Petits et gros animaux avec ou sans bois
Avec ou sans bruit, glissant, marchant ou volant
Mais se méfiant toujours des hommes comme toi.
Thalie J.
13 février 1999
Nature
Combien de gens ont vu la sculpture éternelle
Majestueuse et belle, en un mot la montagne
Celle que la nature a dressée vers le ciel ?
Combien ont rêvé d’en escalader les parois
Pour un jour en être le seigneur et le roi
Et atteindre, pauvres fous, le Nirvana.
Ils sont morts de regrets, de joie ou de froid.
De regrets de n’avoir pas atteint le sommet,
De joie de l’avoir escaladé une fois
Ou de froid pour s’y être perdus à jamais.
Thalie J.
13 février 1999
Naissance de l'automne
Le temps calme est serein
Il change de l’hiver qui vient.
Et l’été non encor terminé
Résiste à ces assauts répétés.
D’ailleurs les feuilles qui tombent
Le font gracieusement
C’est même joyeusement
Qu’elles nous offrent leur ronde.
Si l’oiseau a froid, il chante encore
Une douce mélodie un peu mélancolique
Les champs ne sont plus or
Et les prés se couvrent de colchiques.
C’est ainsi que l’automne naît,
Saison compliquée
Car on y trouve l’été
A l’hiver mélangé.
Thalie J - 17 Septembre 1999
MVTMJSUNP
Ou
LES PLANETES
Quelques gros cailloux perdus dans l’univers
Constituent voyez-vous notre système solaire.
La première planète est Mercure
Et Vénus la seconde se voit quand la nuit est pure.
La troisième qui nous est chère est la planète Terre.
Si vous regardez sous vos pieds alors vous la verrez.
La quatrième Mars, couverte d’oxyde de fer,
Est rouge comme si elle était en colère.
La planète suivante est Jupiter
La plus grosse de notre système solaire.
Saturne entourée de ses anneaux est la plus coquette,
Car ceux d’Uranus sont sombres et fins… la pauvrette !
Neptune est balayée par tant de turbulences
Qu’elle semble toujours dans une folle danse.
La plus petite et la dernière
Pluton termine cette chanson. (*)
Le soleil est au centre, et tournent autour de lui
Neuf planètes, pareilles à neuf toupies.
Thalie J - 28 Septembre 1999
(*)Depuis 2006 Pluton n’est plus considérée comme une planète mais comme une "planète naine" c'est à dire entre un astéroïde et une planète.
Message pour Claire
Le vent souffle sur Paris,
Il vient au creux de mon cœur
Me parler de toi ma Claire jolie,
Me donner un peu de bonheur.
Il m’a dit que là-bas tu travailles
Et que tu chantes et joues et ris
Mais surtout, sur la mer en bataille,
Tu navigues et tes amis aussi.
Ici, nous t’attendons les cheveux dans le vent
Car il souffle et souffle encore sur Paris
Ce vent, ce vent si fort et si joli
Qui chante tes exploits sur ton catamaran.
Thalie J - 08/10/99
Classe de mer
Mes chers enfants je vous aime
Mes chers enfants je vous aime.
Mais qui donc êtes vous,
Qui remplissez ma vie ?
Qui donc êtes vous
Jeunes lutins en folie ?
Claire,
Cécile,
Clément,
Colin.
Je vous aime et vous regarde
A la foi étonnée et ravie
De tant de grâces, de tant de charme
De tant de vivacité aussi.
Combien de générations
Ont fait ces polissons ?
Vous les enfants de mon âme
Qui attisez sans cesse ma flamme
Claire,
Cécile,
Clément,
Colin.
Mais dites…. Vous
Jeunes lutins en folie,
Vous êtes de toute ma vie
Les poèmes les plus fous.
Thalie J. 9 Novembre 1999
Sur un titre de Cécile
Je me souviens
Je me souviens d’un rêve que je fis il y a longtemps déjà.
Je volais au dessus de Paris, triste et heureuse à la fois.
Les rues défilaient sous moi et je contemplais les passants
Nul ne me voyait … invisible, je flânais portée par le vent.
Alors je ressentais un étrange bonheur, une promesse
Mais une peine se mêlait à cette ivresse.
Aujourd’hui, le bonheur est resté et la peine en allée.
Car dans ce rêve me manquait ta présence à mes cotés.
Le vol à travers notre vie est fait d’amour et de joies
Nous sommes côte à côte, main dans la main, toi et moi.
Thalie J.
1999
L'odorat ne compte pas pour des prunes
Quelle est cette odeur qui chatouille mes narines ?
Aurais tu pris un de mes parfums petite coquine ?
« Non c’est le savon acheté cet après-midi » répond-elle.
Depuis je vous le dis,
Nulle journée ne se passe
Sans que je ne fasse
D’un geste de la main
Un lavage certain.
Car s’il sent bon
Servons-nous du savon.
Et si c’est bien
Profitons de la salle de bain
Moralité, car il en faut une !
L’odorat ne compte pas pour des prunes !
Thalie
17 Novembre 1999
Douce agonie
Le bateau échoué se souvient à son aise
L’ancre dans le sable, la coque reposée,
Sa belle proue brisée, le long de la falaise.
La route fut longue qui l’a mené ici,
La houle incessante lui redit ses voyages
Le vent le caresse pour combler ses oublis.
Il revoit l’écume mourir sur ses reins
Dans un chant éternel de profonde tristesse
Que pleurent les sirènes et qu’aiment les marins.
Il lui semble toujours reconnaître le pas
Des hommes le lavant et dormant en son sein
Rêvant d’une fille dans un port tout là bas.
De tant de voyages, fatigué et meurtri,
Par un fort temps d’orage, aux violentes rafales,
Il rejoignit le sable et y perdit la vie.
Thalie J
08/10/99
Déclaration
Déclaration
Oh ! comme je vous aime !
Oh ! comme je voudrais le dire
D’une caresse ou d’un sourire
D’un geste sans gêne.
La mer à tout moment
Revient faire son offrande
Et la terre mollement
Accepte son présent.
Sans se lasser, le vent
Parcourt le monde
Caressant de ses cheveux blancs
La terre si féconde.
Et moi je vous aime
Tout simplement,
Presque timidement,
Mais totalement.
Thalie J
Janvier 1999
Chute
A la fin de la pièce,
Andromaque, fragile
A la beauté mythique,
Au bord de l’escalier vacille.
La pièce fut longue et…
Le public savoure
La fin d’une tirade
L’usant par sa fougue.
Moment dramatique,
Mettant un pied dans l’air
Mêlant l’autre au premier,
Moment lyrique :
Du grand escalier
Sur l’estrade Andromaque est tombée !
Thalie J.
Août 1999
Boutade
Le corbeau qui n’était pas perché
Ne tenait dans son bec même pas du comté.
Il n’attira pas le renard alléché
Qui alla son fromage ailleurs chercher.
Moralité : quant tu n’as rien à proposer
Personne ne vient t’importuner.
Thalie J
15 septembre 1999
Ballade pour un lumbago
Quand, le temps de courir
S’interrompt un instant,
Que le dos fait souffrir
A chaque moment,
Quand le lit est le seul endroit
Où l’envers se détend,
Que la marche fait de toi
Une vieille… prématurément,
Face à une telle épreuve et pour t’encourager
Et … puisqu’il te faut résister,
Les forces va donc chercher
Dans un ballotin de chocolats variés.
Thalie
Pour Marie-Christine
Le 10 décembre 1999
Alphabet
A
Quelle est belle cette lettre là
Que de joies et de promesses tu nous envoies
Tu éloignes d’un coup toute langueur
Quand tu te poses près de notre cœur.
Symbole du plus beau cadeau de la vie
Quand Amitié ou Amour nous sourient.
Puis toute chose ayant une fin
A devient B un matin.
B
Ce n’est pas si mal,
C’est même bien
C’est la balançoire du destin
C’est Bientôt tu verras A reviendra
Mais pas tout de suite, attends un peu
Et B passe à C qui file à D puis, puis… à Z
Z
C’est la merveille !
La dernière d’une longue série,
L’apogée, le but extrême,
C’est en un mot le Zénith !
De A à Z, l’alphabet est une merveille !
Thalie J
8/11/99
Le tableau
Le livre est ouvert en son milieu,
Il repose sur ses genoux.
Sa tête se penche d’un mouvement doux
Laissant tomber ses cheveux.
La plante d’un vert foncé
Ressort sur le papier peint.
Au centre le siège d’osier
Est son unique soutien.
Le paravent de soie déployé
Aux oiseaux enlacés,
Aux feuilles torturées
Ajoute un sentiment d’éternité.
Et toutes les couleurs se fondent
En une valse de jaunes et marrons
Qui forment une ronde
Autour du kimono, centre du tableau.
Thalie J - 20 mai 1999
Souvenir d’un tableau de William Merritt Chase
Naissance de l'automne
Le temps calme est serein
Il change de l’hiver qui vient.
Et l’été non encor terminé
Résiste à ses assauts répétés.
D’ailleurs les feuilles qui tombent
Le font gracieusement
C’est même joyeusement
Qu’elles nous offrent leur ronde.
Si l’oiseau a froid, il chante encore
Une douce mélodie un peu mélancolique
Les champs ne sont plus or
Et les prés se couvrent de colchiques.
C’est ainsi que l’automne naît,
Saison compliquée
Car on y trouve l’été
A l’hiver mélangé.
Thalie J.
17 Septembre 1999
Age
Le vent ballotté par les arbres
Repose lourdement sa chevelure de marbre
Sur tes épaules où pèse la fuite du temps.
Au rythme des hymnes d’antan
L’âge assèche tes yeux
Trop habitués aux adieux.
Thalie
1/01/99