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Clément

Ce sera un garçon disais-tu 

Du haut de tes petites années, 

Tu avais déjà des certitudes. 


Que Dieu t’entende ! 


Et nous attendions l’enfant 

Fille ou garçon qu’importe 

Puisque qu’il s’agite dans mon ventre. 


… 


Au bout du compte Colin 

Arrive tranquillement, 

Et papa rentre content 


Il te regarde et sourit 

Clément c’est un garçon 

Ta réponse claque dans la nuit : 


Ben oui le je savais ! 


… 


Lorsqu’arrive le couffin 

Dans lequel dort Colin 

Tu jettes à peine un œil. 


Nous sommes heureux 

Mais pas toi, tu pars déçu 

Ce petit frère est bien trop petit. 


Il dort les points fermés 

Jamais dis-tu jamais 

Il ne pourra jouer avec moi aux voitures. 


Que Dieu ne t’entende pas cette fois ! 


1998 

1998: Texte

Recette pour passer une bonne soirée

Prendre le métro pour quatre stations, 

Descendre de la rame en faisant attention, 

Monter et rejoindre la rue, 

Déjà vous approchez du but. 


Attention, il faut pour gagner 

Composer le code d’entrée. 

Puis sur un bouton appuyez 

Pour vous annoncer. 


Alors dans l’ascenseur, 

Vous sentez la chaleur 

De l’accueil qui vous est réservé 

Et c’est avec impatience que vous sonnez. 


Il vous plaît à souhaiter le bonsoir 

A l’assemblée réunie 

Avant de vous laisser choir 

Dans le canapé près de la bougie. 


Ils sont là attentifs et gais 

Prêts à répondre au moindre souhait. 

Hervé, Babé et leurs enfants 

Qui écoutent si patiemment. 



Thalie J. 

05/12/98 

1998: Texte

????

Dans mon jardin, 

Je suis bien. 

Le temps s’abeausit 

Et l’aquilon s’enfuit. 


Dans mon jardin 

Je suis bien 

Sur ma pelle-à-cul 

J’ai posé le mien. 


Dans mon jardin 

Je suis bien 

Ne rien faire, loin de m’ahonter 

Repose mon fessier. 


Car enfin, il faut bien 

Le porter au quotidien, 

Celui qui pèse si lourd 

Si j’en crois ma pesée de chaque jour. 

Il tire vers le bas,  

Me laissant parfois sans voix 

Devant tant de poids. 

Aussi dès que vient l’été, 

Loin de me dépenser, 

Et pour le conserver, 

Sur ma pelle-à-cul 

Je pose le mien. 



Thalie J. 

05/12/98 

1998: Texte

Bon voyage Cecilia

Ce matin vous m’avez manquée 

Lorsque j’ai pris ma table à repasser. 


Demain vous nous manquerez 

Lorsque nous ne vous verrons plus 


Mais l’avenir ne nous séparera pas complètement, 

A l’an prochain donc pour : 


Les 9 ans de Claire, 

Les 6 ans de Cécile, 

Les 5 ans de Clément et 

Les 1 an de Colin. 


Si vous nous prévenez à temps, 

Nous vous laisserons des choses à faire, 

Des bains à donner, des dîners à préparer 

Et surtout un bon moment à passer. 



Thalie J. 

1998 quelque part dans l’année...  


1998: Texte

Nuit d'enfant

Le jour s’étire et se couche 

Tirant sa couette étoilée. 

Et le pouce dans la bouche 

Tu glisses dans les bras de Morphée. 

 
Sans un bruit tes yeux s’ouvrent 

Dans le pays des songes, 

Sa lumière te recouvre 

Te protégeant de l’ombre. 


Alors commence ton épopée, 

Sera-t-elle celle du chevalier 

Qui fort de son courage 

Délivre sa belle d’un sorcier sauvage ? 

  

Où plus sagement vivras-tu 

Au milieu des jouets en fête 

L’histoire d’un livre déjà lu 

D’un lutin et de son chapeau pointu ? 


Dors donc petit enfant, 

Demain tu me raconteras 

Ce que tu fis follement 

Quand tu étais là bas. 

 
 
Thalie J. 

2 Mai 1998 

1998: Texte

L'index

Sans jamais se lasser 

Entre nous il se promène 

De toi à moi c’est toujours le même 

Qui décide qui sera le premier. 

C’est le compagnon  

De nos récréations, 

Le copain  

Plein d’entrain 

Qui nous évite bien des discussions 

Et permet que nous jouions. 

Il est vif comme une sauterelle 

Rapide comme la gazelle. 

Il désigne sans hésiter 

Celui que tu veux me montrer. 

Loin de ton nez 

Il faut le laisser 

Car un doigt bien élevé 

Ne doit pas y pénétrer. 



Thalie J. 

15/12/98 

1998: Texte

Le temps

Le long de la plage galope un cheval, 

Nul ne sait d’où il vient. 


Mois de juillet et d’août  

Il vous a emmenés 

Laissant dans son sillage 

Septembre mollement allongé. 


Le long de la plage galope un cheval, 

Nul ne sait d’où il vient. 


Puis retirant septembre,  

Dans son fol élan 

Il laisse l’automne et novembre 

Annoncer l’hiver glaçant 


Le long de la plage galope un cheval, 

Nul ne sait d’où il vient 


Il y a le vent, le froid et la neige 

Puis ce fier destrier continue son manège 

Et le printemps à peine éclos 

Laisse la place à l’été si chaud. 


Le long de la plage galope un cheval, 

Nul ne sait d’où il vient. 


Thalie J. 

05/12/98 

1998: Texte

Inimitiés

Panthéon dit un jour à Luxembourg 

« Puisque nous sommes voisins 

Soyons donc amis. » 

Mais Luxembourg lui répondit sans détours  

« Nous ne saurions être amis, 

Car si j’ai un jardin, 

Vous n’avez que des défunts. » 


Face à cette morgue, 

Le vent, froid et facétieux, 

Effeuilla les arbres du jardin 

Faisant de ce prétentieux 

Un cimetière plus morne 

Que son accorte voisin. 




Thalie J. 

28/11/98 

1998: Texte

Goutte d'eau

Une goutte d’eau a fait déborder le vase. 

C’est qu’il était bien plein, dit cette goutte sage. 


Une goutte sage a mouillé la moquette. 

C’est qu’elle est friponne, cette gouttelette. 


Une moquette a bu de l’eau. 

C’est qu’elle est sobre, dit la goutte d’eau. 


Un pardessus recouvre de bas en haut 

C’est pour protéger des gouttes d’eau.  



Thalie J. 

30/12/98 

1998: Texte

Juilliard and Co

Combien sommes-nous ? 

Six me direz vous. 

Ne manque-t-il pas quelqu’un ? 

Comptons ensemble si vous le voulez bien. 


Le premier le plus grand, 

Aujourd’hui le plus intelligent 

Est papa si fringant 

Avec ses enfants. 


La seconde c’est maman 

Elle parle tout le temps 

Pour ne rien dire évidemment 

C’est tellement plus amusant. 


La troisième une grande fille 

Claire aux yeux qui pétillent 

Devant la glace où scintillent 

Ses bijoux de pacotille. 


La quatrième, la cadette 

Se promène avec un serre-tête 

Cécile la coquette 

La reine des galipettes 


Le cinquième élément 

Est notre grand Clément 

Au câlin permanent 

Au visage riant. 


Le sixième individu 

De notre grande tribu 

Est Colin qui, quand il a bu, 

A un ventre bien dodu. 


La septième sous notre toit 

Je l’ai vue une fois 

C’est la joie 

Qui s’est installée là. 


Combien sommes-nous ? 

Sept je vous le dis         

Car la joie elle aussi 

Habite avec nous.  


Thalie J. 

05/12/98 

1998: Texte

Naissance

NAISSANCE 



Attraper le mot 

Le poser sur une feuille 

Doucement, 

Comme l’on couche un enfant 

Et lentement lui chercher un ami. 

Quand ils sont deux, 

Naît une phrase, 

Puis deux, trois … 

Alors Le texte prend vie. 


Attraper un homme, 

Le poser sur un lit 

Doucement,  

Comme l’on couche un enfant 

Et lentement lui donner une femme. 

Quand ils sont deux, 

Naît une famille 

Alors leur histoire 

Devient vie. 


Thalie J. 

28/11/98 

1998: Texte

Je t'aime

Je t’aimais quand tu riais
Fuyais quand tu étais sage
Mais toujours te revenais
Pour contempler ton visage

Que je t’aime quand tu ris
T’adore quand tu es sage
Aussi près de toi je vis
Un merveilleux voyage.


Thalie J.
30/12/98

1998: Texte

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